En Corée du Sud, des élections sous haute surveillance sanitaire

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Lors d’opérations de vote anticipé, à Séoul, le 10 avril.
Lors d’opérations de vote anticipé, à Séoul, le 10 avril. JUNG YEON-JE / AFP

Prise de température à l’entrée des bureaux de vote, port obligatoire de masque et de gants, nettoyage des mains au gel hydro­alcoolique ou encore respect des distances : les élections législatives du 15 avril en Corée du Sud se déroulent sous haute surveillance sanitaire face à la menace toujours diffuse du Covid-19, un contexte exceptionnel dont devrait profiter le Minju, le parti démocrate du président, Moon Jae-in.

Les mesures prises pour le scrutin s’inscrivent dans la continuité de la politique ayant permis d’endiguer la propagation du virus. La Corée du Sud comptait 10 537 contaminations au Covid-19 lundi 13 avril, 25 de plus seulement que la veille, alors que le nombre avait crû de 909 le 29 février. Le virus a fait 217 morts.

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L’endiguement a été permis par un ensemble de mesures strictes et rapides, allant de l’identi­fication des voies de contami­nation aux tests massifs, en passant par une information claire et transparente.

En maintenant les élections – qui excluent toutefois les expatriés et les confinés présentant des symptômes du Covid-19 –, le gouvernement veut signifier l’amorce d’un retour à la normale, réalisé sans avoir dû recourir au confinement généralisé. Pour limiter les risques, il a mobilisé des milliers de fonctionnaires et de jeunes en service civique pour désinfecter les 14 000 bureaux de vote et installer des repères au sol pour maintenir la distance.

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Les 44 millions d’électeurs, dont 27 % avaient profité des deux journées de vote anticipé, les 10 et 11 avril, semblent majoritairement soutenir la gestion de crise, d’autant que la politique sud-coréenne a été érigée en modèle à l’étranger. La cote de popularité de M. Moon s’établissait à 56 % le 3 avril, contre 41 % fin janvier. Le Minju espère en profiter et vise la majorité absolue, au moins 150 des 300 sièges en jeu, contre 120 dans l’Assemblée sortante.

« Nous protégeons la population », ont pu claironner les candidats démocrates pendant une campagne menée en partie sur Internet, loin des traditionnelles ­atmosphères festives qui entourent les élections. « Pour éradiquer rapidement le Covid-19 et compenser les dégâts économiques et sociaux de la pandémie, le gouvernement a besoin d’une majorité par­lementaire », a appelé Lee Nak-yeon, ancien premier ministre de M. Moon, candidat à Séoul.

Vote de confiance

Organisées à mi-mandat du président élu en 2017, ces élections s’apparentent à un vote de confiance pour M. Moon, mais pas sur les sujets attendus. « L’épidémie a mis de côté toutes les critiques contre lui », estime Park Sung-min, directeur de l’institut Min Consulting. « La pandémie agit en faveur des démocrates. Les gens sont satisfaits de la gestion de la crise par le gouvernement », ajoute Kang Won-taek, politologue de l’université de Séoul, qui estime néanmoins que le Minju pourrait échouer à obtenir la majorité absolue des sièges car « les électeurs préfèrent un ­équilibre et savent que la situation économique et sociale sera très difficile après la pandémie ».

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