« En ciblant le général Soleimani, Trump ne prend pas le chemin le plus court pour le retrait des troupes américaines »

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Chronique. Est-ce la fin du président qui n’aimait pas la guerre ? Donald Trump a construit sa politique étrangère autour de la notion d’« America first ». L’Amérique n’est pas là pour faire la guerre et la paix aux quatre coins de la planète. Elle ne veut plus payer pour être le gendarme du monde. Il a mené une politique – plus ou moins cahoteuse – de retrait du Proche-Orient et d’Afghanistan, sans craindre de violer des tabous : le lâchage des Kurdes dans le Nord-Est syrien ou la négociation avec les talibans.

Il veut arrêter les exercices dans la péninsule de Corée, prend pour argent comptant les « belles lettres » du dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un, pendant qu’il continue d’envoyer des missiles. Le magnat de l’immobilier, qui a fait une école militaire tout en évitant le Vietnam, semblait donner une cohérence à sa politique étrangère par une politique de retrait assumé, largement plus en paroles qu’en actes : la revue Foreign affairs a calculé, en décembre 2019, que le niveau des troupes américaines à l’étranger restait sensiblement le même qu’à la fin de la présidence de Barack Obama.

Incroyable gaffe

En ciblant le général iranien Ghassem Soleimani, tué à Bagdad dans la nuit du 2 au 3 janvier, Trump ne semble pas prendre le chemin le plus court pour le retrait des troupes. Le Pentagone a annoncé, dès le 2 janvier, l’envoi de 3 000 hommes supplémentaires en Irak. Le ministre de la défense, Mark Esper, a même été contraint de rappeler plusieurs fois qu’il ne retirait pas ses troupes d’Irak, après l’incroyable gaffe de l’envoi d’une lettre annonçant le départ des armées américaines d’Irak. Rapidement démentie, la lettre a bien été rédigée et envoyée au gouvernement irakien. Enorme cafouillage ou fuite destinée à empêcher le retrait américain par quelques représentants de l’Etat profond du Pentagone, affolés par la politique de Trump ? Dans les deux cas, ce n’est pas une bonne nouvelle pour l’administration américaine à un moment où le conflit avec l’Iran s’aggrave.

67 % des Européens n’ont pas confiance dans la gestion des affaires internationales menée par le président américain

L’épisode ne va pas améliorer l’image internationale de Trump qui reste très basse : 67 % des Européens n’ont pas confiance dans sa gestion des affaires internationales, selon une étude publiée mercredi par Pew Research Center. Seuls les Polonais en ont une image favorable sur le Vieux Continent, comme Israël, l’Inde ou les Philippines, dans le reste du monde. Le retrait de l’accord nucléaire iranien n’est approuvé qu’en Israël.

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