En Chine, Merkel appelle à la non-violence à Hongkong et critique le système de notation des citoyens

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En déplacement à Pékin, la chancelière allemande était très attendue par les protestataires hongkongais, qui manifestent depuis plusieurs mois pour leurs libertés.

Par Publié aujourd’hui à 12h10, mis à jour à 12h14

Temps de Lecture 2 min.

La chancelière allemande, Angela Merkel, au côté du premier ministre chinois, Li Keqiang, le 6 septembre à Pékin.
La chancelière allemande, Angela Merkel, au côté du premier ministre chinois, Li Keqiang, le 6 septembre à Pékin. Andrea Verdelli / AP

Coïncidant avec la crise qui secoue Hongkong, le douzième voyage officiel d’Angela Merkel en Chine, du 5 au 7 septembre, était particulièrement attendu. La chancelière allemande, à la tête d’une importante délégation d’affaires, allait-elle s’exprimer sur Hongkong comme les protestataires le lui avaient demandé ? Manifestement, le gouvernement chinois était inquiet. Il a réduit au strict minimum les rencontres de la chancelière avec la presse occidentale, créant un mini-incident diplomatique. Mais de façon tout à fait exceptionnelle, le premier ministre, Li Keqiang, avait aussi pris la peine de téléphoner à Angela Merkel, quelques heures avant son départ de Berlin, pour insister sur l’importance des relations entre les deux pays, histoire sans doute de désamorcer les tensions à venir.

« J’ai plaidé pour que les conflits soient réglés sans violence et indiqué que tout autre [dénouement] serait de mon point de vue une catastrophe »

Or, la chancelière n’a cédé sur rien. A Pékin, Mme Merkel, qui a été reçue par le premier ministre et a dîné avec le président Xi Jinping, aurait également rencontré, selon son entourage, des représentants des droits de l’homme. Au cours de la conférence de presse qu’elle a tenue aux côtés du premier ministre chinois, Angela Merkel a indiqué que « les droits et les libertés » des Hongkongais devaient être protégés et que toute violence devait être évitée. Elle s’est félicité que Carrie Lam, la cheffe de l’exécutif de Hongkong, ait formellement retiré le projet de loi contesté sur les extraditions vers la Chine et a souhaité que les manifestants « puissent prendre part » au dialogue que veut instaurer le gouvernement de Hongkong avec la population.

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S’exprimant samedi devant des étudiants de l’université de Wuhan (Hubei), Angela Merkel a été encore plus claire : « J’ai plaidé pour que les conflits soient réglés sans violence et indiqué que tout autre [dénouement] serait de mon point de vue une catastrophe ». A Pékin, le premier ministre, Li Keqiang, s’était contenté d’indiquer que la crise de Hongkong devait être résolue « dans le cadre de la loi », ce qui n’exclut pas une intervention militaire chinoise.

Dans le quotidien allemand Bild du dimanche 8 septembre, Joshua Wong, le jeune leader hongkongais qui, mercredi, avait demandé à Angela Merkel d’intervenir en faveur du mouvement de protestation, s’est dit à la fois reconnaissant et déçu. « Je remercie la chancelière Merkel d’avoir parlé de Hongkong à Pékin mais c’était beaucoup moins explicite que beaucoup de Hongkongais l’auraient souhaité », a-t-il jugé.

Critique du système de crédit social

Par ailleurs, Angela Merkel a surpris en critiquant à Wuhan le système de crédit social chinois. Ce système de notation des citoyens se met progressivement en place et, selon les autorités, interdit d’ores et déjà à 20 millions de Chinois de voyager comme ils l’entendent à l’intérieur même du pays. Angela Merkel a témoigné devant les étudiants qu’en Europe un tel système était mal vu car la protection des données personnelles était considérée comme faisant partie des droits de l’homme. Pour elle, il y a là un passionnant sujet d’éthique dont le monde devrait s’emparer.

Fin août, la chambre de commerce européenne en Chine avait publié un rapport mettant en garde les entreprises européennes. Celles-ci – et leurs collaborateurs − sont concernés par ce système, y compris quand elles ne font pas d’affaires en Chine.

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