En Chine, l’omniprésent Xi Jinping fait sa rentrée sous le signe de la « pureté » et de la « loyauté »

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Le président chinois Xi Jinping devant les forces de l’ordre pendant une cérémonie, au palais de l’Assemblée du peuple à Pékin, le 26 août.

Jusqu’à présent, arrivés à ce moment de leur carrière – la deuxième partie de leur second mandat – les précédents présidents de la République populaire de Chine préparaient leur succession. Xi Jinping fait exactement l’inverse. Le président chinois, qui a mis fin en 2018 à la limite constitutionnelle des deux mandats, fait tout ce qu’il peut pour asseoir son pouvoir avant le congrès du Parti communiste chinois (PCC) de 2022 et au-delà.

Tout l’été, il a été omniprésent. Mercredi 2 septembre, l’agence de presse Xinhua présente sur son site Internet les principales informations du jour sur la Chine. Toutes le mettent en valeur. Xi et le fleuve Jaune, Xi et l’enseignement de la philosophie politique, Xi et le Tibet, Xi et la coopération avec l’Indonésie, Xi et la remise d’un drapeau à la police, Xi et le Maroc, Xi et la réforme économique, Xi et l’environnement, Xi et ses attentes à l’égard des jeunes.

Le culte de la personnalité est tel que beaucoup commencent à penser que Xi Jinping pourrait, en 2022, obtenir le dernier titre qui lui fait encore défaut : celui de président du PCC, un poste disparu en 1982.

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Est-ce dans cette perspective ? Depuis début juillet une nouvelle campagne de purges touche la police, la justice et l’appareil de sécurité d’Etat. En la présentant, le secrétaire général de la commission centrale aux affaires politiques et juridiques, Chen Yixin a choisi un vocabulaire qui rappelle les heures sombres du maoïsme. Il s’agit « d’éduquer et rectifier les cadres », de « gratter le poison jusqu’à l’os ».

Cet homme que l’on présente comme un des successeurs possibles de Xi Jinping a comparé cette purge à la « campagne de rectification du Yan’an » de sinistre mémoire. Menée par Mao de 1942 à 1944, cette campagne aurait fait plus de 10 000 morts parmi ses adversaires réels ou supposés au sein du Parti et a donné naissance au culte de sa personnalité.

La chasse aux « doubles faces »

Lancée dans quelques régions actuellement avant d’être généralisée à l’automne, la nouvelle purge a déjà fait tomber une trentaine de cadres, dont Gong Daoan, le chef de la police de Shanghaï depuis 2017, arrêté mi-août pour « violations sérieuses de la discipline et de la loi ». Fin juin, Deng Huilin, chef de la police de Chongqing avait connu le même sort. « Il faut mettre résolument en action la loyauté absolue, la pureté absolue, la fiabilité absolue », a résumé Zhao Kezhi, ministre de la sécurité publique. La chasse aux « doubles faces », les cadres soupçonnés ne pas être loyaux à Xi, est ouverte. Elle doit s’achever fin mars 2022, six mois avant le XXe Congrès.

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