en Chine, des survivants du coronavirus racontent leur calvaire

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Un travailleur médical donne l’accolade à un membre de l’équipe d’assistance médicale, lors d’une cérémonie marquant son départ, le 19 mars à Wuhan.
Un travailleur médical donne l’accolade à un membre de l’équipe d’assistance médicale, lors d’une cérémonie marquant son départ, le 19 mars à Wuhan. CHINA OUT / AFP

Chen Haotao a frôlé la mort. Au pire de la maladie, cette habitante de Wuhan de 59 ans a bien pensé qu’elle allait y rester. Elle n’était plus qu’à moitié consciente et ne réagissait pas aux sollicitations. La tête enfermée dans une espèce de scaphandre de plastique qui l’alimentait en oxygène, elle n’avait plus la force de bouger, de parler, ni de s’alimenter. Elle recevait médicaments et nutriments par intraveineuse. On lui a fait tellement de tests que les médecins ne savaient plus où la piquer pour lui prendre un peu de sang. « Le cinquième jour à l’hôpital dans cet état-là, le médecin m’a dit que ma mère allait mourir », raconte sa fille, Chen Nini.

Deux mois après sa contamination, Mme Chen récupère doucement à Wuhan, chef-lieu de la province du Hubei, où le virus est apparu en décembre 2019 et dont la quarantaine imposée en janvier a été assouplie par les autorités, mardi 24 mars. Ceux qui souhaitent quitter la région seront autorisés à le faire dès mercredi s’ils disposent d’une attestation médicale, a fait savoir la Commission de la santé locale. Et l’interdiction des déplacements sera levée le 8 avril à Wuhan, en quarantaine totale depuis le 23 janvier.

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Chen Haotao, elle, pense avoir été contaminée en décembre 2019 dans le marché aux animaux sauvages de Huanan, le premier « cluster », d’où s’est diffusée l’épidémie. « Elle a d’abord été traitée dans une clinique locale, qui ne l’a pas diagnostiquée assez tôt », se plaint sa fille. Rapidement, l’engorgement des hôpitaux de la ville a rendu impossible l’accès à un lit. « Nous avions le numéro 1010 sur la liste d’attente », précise Chen Nini. Une dizaine de jours plus tard, alors que ses symptômes s’aggravent, la mère obtient un lit. Elle est traitée avec l’umifénovir, un antiviral utilisé en Chine et en Russie, mais qui n’est pas approuvé en Occident.

Tandis que sa mère se retrouve entre la vie et la mort, un médecin suggère à Chen Nini d’ajouter des anticorps, de l’immunoglobuline de type G, à son traitement. Alors que la Chine avait promis que les frais médicaux des patients du Covid-19 seraient couverts, elle doit débourser 27 000 yuans (3 529 euros) pour ce traitement supplémentaire. Mais trois jours après l’administration de ces molécules qui renforcent le système immunitaire, la santé de sa mère s’améliore.

Des patients guéris du Covid-19 font de l’exercice dans un centre de quarantaine,  le 12 mars, à Wuhan.
Des patients guéris du Covid-19 font de l’exercice dans un centre de quarantaine,  le 12 mars, à Wuhan. CHINA DAILY / REUTERS

La médecine chinoise prend le relais

Dix jours plus tard, elle est sauvée : on réduit sa dose d’antibiotiques (utilisés pour combattre les risques de surinfections) et elle peut être transférée vers un autre hôpital pour une fin de traitement plus légère. L’appareil qui lui permet de respirer est plus petit. On lui donne toujours des antiviraux, mais la médecine chinoise prend progressivement le relais. Aujourd’hui, un mois et demi après son entrée à l’hôpital, elle peut à nouveau descendre de son lit et prendre des douches toute seule. Elle espère rentrer chez elle d’ici deux semaines.

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