En Chine, de nouvelles mesures de protection pour le pangolin

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Un pangolin à Kampala, en Ouganda, le 9 avril 2020.

Ces signaux envoyés par Pékin vont « dans la bonne direction », estiment les organisations de défense des animaux. En quelques jours, deux mesures sont venues renforcer la protection accordée au pangolin, le mammifère le plus braconné au monde. Mardi 9 juin, la Chine a retiré les ingrédients issus du fourmilier de la liste officielle des produits pouvant être incorporés dans la médecine traditionnelle. Le 5 juin, l’administration chinoise des forêts avait indiqué que les pangolins bénéficieraient désormais du plus haut niveau de protection dans le pays.

« Ces deux actions sont cruciales pour aider à freiner le commerce illégal de pangolins, a réagi Steve Blake, le représentant de l’ONG WildAid à Pékin. Cela montre l’engagement renforcé de la Chine à protéger la faune. » « On a récemment parlé des pangolins de façon mitigée dans la presse, a rappelé Xu Ling, la directrice du bureau chinois de l’organisation Traffic. C’est donc un soulagement d’entendre parler de protection renforcée et d’engagements pris » par les autorités.

Le petit mammifère, porteur d’un coronavirus proche du SARS-CoV-2, est soupçonné d’avoir servi d’hôte intermédiaire au virus à l’origine de la pandémie actuelle. Il est aussi considéré comme l’animal le plus braconné de la planète, les scientifiques estimant que plus d’un million de pangolins ont été tués en dix ans.

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Un « signal fort » pour les trafiquants

Jusqu’ici placées au niveau de protection de deuxième catégorie, les trois espèces indigènes de pangolins ont été relevées au niveau de première catégorie. Ce statut ne signifie pas que tout commerce de ces espèces est automatiquement interdit, des exemptions permettant leur utilisation dans la médecine traditionnelle. Les sanctions pour les délits liés à ces animaux sont toutefois renforcées : ceux qui les chassent, les tuent ou font de la contrebande risqueront une peine de 10 ans d’emprisonnement. « La revalorisation du statut de protection du pangolin en première catégorie envoie un signal fort aux trafiquants et aux consommateurs de ce mammifère à écailles », estime Grace Ge Gabriel, la directrice régionale du Fonds international pour la protection des animaux (IFAW) pour l’Asie. Le gouvernement a également annoncé vouloir intensifier les patrouilles sur le terrain et les efforts de restauration de l’habitat des pangolins sauvages.

La suppression des ingrédients issus de ces animaux de la dernière version de la pharmacopée chinoise a aussi été saluée. Les écailles de ce mammifère sont fréquemment utilisées par la médecine traditionnelle, même si leur supposée vertu thérapeutique n’a jamais été prouvée. « La protection accrue associée à la fermeture rapide et complète des marchés aux animaux vivants et au retrait de nombreuses espèces sauvages de la liste de ce qui peut être consommé comme nourriture en Chine étaient déjà des mesures très positives, a déclaré Peter Knights, le PDG de WildAid. Cette décision clôt la dernière faille majeure dans les efforts de protection des pangolins. »

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