En campagne avec les Britanniques

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LETTRE DE LONDRES

Le « battlebus » de Boris Johnson en campagne à Manchester (Royaume-Uni), le 15 novembre.
Le « battlebus » de Boris Johnson en campagne à Manchester (Royaume-Uni), le 15 novembre. FRANK AUGSTEIN / REUTERS

Jeudi 12 décembre, les Britanniques sont appelés aux urnes pour renouveler leur Chambre des communes : 650 députés doivent être désignés ou confirmés à leurs postes.

En comptant le référendum sur l’appartenance à l’Union européenne (UE) de 2016 et les élections européennes de mai 2019, il s’agira du quatrième scrutin national en trois ans. Cela fait beaucoup pour des citoyens réputés lassés par la politique.

Mais cette consultation populaire a un caractère exceptionnel : elle a lieu au seuil de l’hiver. Il faut remonter en effet à décembre 1923 pour trouver un précédent dans l’histoire du pays. Elle n’en obéit pas moins à quelques grands invariants, qui font parti du « folklore » des élections britanniques.

Les rosettes. Accessoire indispensable des candidats « MP » (Members of Parliament), elles les distinguent de la troupe des activistes. Ils l’arborent à chaque apparition publique, toujours au côté gauche. Le code couleur est bien établi : rouge pour les travaillistes, bleu pour les conservateurs, orange pour les libéraux-démocrates, jaune et noir pour le SNP (mouvement indépendantiste écossais).

Cette décoration voyante n’étonne plus personne, même si elle fait un peu ressembler les politiques à des bêtes de concours agricole. Sauf quand Jacob Rees Mogg, ministre des relations avec le Parlement, sort de deux semaines de diète médiatique, le 24 novembre, affublé d’une cocarde bleue vraiment énorme. Connu pour ses manières snobs, le candidat à sa réélection dans le Somerset avait dérapé, en tout début de campagne, sous-entendant qu’il était plus intelligent que les soixante-douze victimes du terrible incendie de la Tour Grenfell (en 2017).

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Le porte-à-porte. Autre incontournable : tout le monde s’attelle aux doorsteps, surtout le soir et le week-end : les volontaires, les militants, et les candidats eux-mêmes. Le but est d’engager la conversation, mais surtout d’identifier les sympathisants, pâté de maisons par pâté de maisons. Pour le jour du vote, ou la veille, venir à nouveau leur rappeler leur devoir de citoyens. Twitter regorge de selfies, avec candidat au premier plan, grappe de militants autour, bonnet sur le nez mais souriants, émergeant de la grisaille et s’autocongratulant pour la « bonne » séance du jour.

L’élection en décembre pose un problème de taille, quand l’obscurité tombe dès le milieu d’après-midi : les gens ouvrent plus rarement leur porte. Les doorsteps ont donc été reprogrammés en fin de matinée et début d’après-midi. Mais les militants trouvent alors davantage porte close qu’en soirée.

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