En Californie, les candidats démocrates, à gauche toute

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Une quinzaine de prétendants à la course à la présidence de 2020 étaient à la convention de San Francisco, avec pour cibles : Joe Biden et les modérés

Par Publié aujourd’hui à 10h51

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A la convention des démocrates, à San Francisco (Californie), le 1er juin.
A la convention des démocrates, à San Francisco (Californie), le 1er juin. STEPHEN LAM / REUTERS

Tous contre Biden. Contrairement à 14 de ses principaux rivaux pour l’investiture démocrate à la présidentielle de 2020, l’ancien vice-président n’a pas assisté à la convention du Parti démocrate en Californie, qui s’est conclue dimanche 2 juin à San Francisco. Il a bien fait. Les démocrates californiens sont une espèce à part. « En Californie, on aime bien la bagarre », a rappelé à la tribune Kamala Harris, qui, pour en être l’une des deux sénatrices, connaît bien le terrain. Et on n’y fait pas dans l’ambiguïté stratégique. « Fuck compromise », affiche un autocollant distribué à l’entrée par un groupe de francs-tireurs. Au diable le centre et les compromis.

Jusqu’à cette année, l’avis des démocrates californiens n’avait pas grande importance dans la course d’obstacles qu’est le processus de désignation du porte-drapeau du parti pour la présidentielle. Les candidats venaient surtout solliciter les grandes fortunes à San Francisco, Hollywood et dans la Silicon Valley, avant de regagner au plus vite l’Iowa et le New Hampshire, les premiers Etats de la compétition.

Nouveau relief

Après le choc de la victoire de Donald Trump en 2016, la Californie a avancé – au 3 mars 2020 – la date de ses primaires de juin, pour peser davantage sur le choix de celui qui affrontera le républicain en novembre. Environ 500 délégués seront en jeu (sur 3 700 sur le plan national). La convention locale a tout à coup pris un nouveau relief.

Dès vendredi 31 mai, les quelque 4 000 militants californiens, qui étaient surtout préoccupés par l’idée de trouver un successeur au chef du parti local Eric Bauman, tombé en disgrâce à la suite d’accusations de harcèlement sexuel, ont vu débarquer les vedettes nationales avec force tee-shirts et trompettes (Kamala Harris, qui avait financé les cordons des accréditations, a réussi à placer son nom au cou de tout le monde).

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Le quartier du Downtown a été envahi, jusque tard dans la nuit, par les after parties des militants. Les « Berniecrats » ont tenu un dîner dans un grand restaurant de Chinatown. Elizabeth Warren a traversé le pont pour tenir un meeting à Oakland (6 500 participants, elle a dû changer d’endroit devant l’affluence). Bernie Sanders a poussé jusqu’à San José, l’index toujours aussi rageur contre « l’absurdité » du système de santé américain.

Joe Biden avait préféré s’adresser à l’organisation de défense de la communauté LGBT, Human Rights Campaign, dans l’Ohio. A San Francisco, un groupe d’extrême gauche s’est chargé de sa « publicité », par l’intermédiaire d’un prospectus distribué dans le centre de convention. Une compilation sur deux pages de certains de ses propos jugés blasphématoires. Exemple en 2018 : « J’aime bien Bernie mais je ne pense pas que 500 milliardaires soient la cause de nos problèmes. » Ou en 2015 : « J’aime beaucoup Dick Cheney [le vice-président de George W. Bush et architecte de la guerre en Irak]. C’est un type correct. »

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