En Californie, des policiers sous surveillance

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Depuis le 1er janvier, les habitants du Golden State ont accès aux dossiers internes de la police sur les bavures et infractions commises par les agents. Les premières révélations décrivent un catalogue de ripoux dignes de séries télévisées.

Par Publié aujourd’hui à 01h27

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Une voiture de la patrouille des autoroutes de Californie, en mai.
Une voiture de la patrouille des autoroutes de Californie, en mai. ERIC BARADAT / AFP

LETTRE DE SAN FRANCISCO

Dans la vieille querelle entre la police et les médias, la transparence l’a pour une fois emporté. Depuis le 1er janvier, les habitants de Californie ont accès aux dossiers internes de la police sur les bavures et infractions commises par les agents. En vertu de la loi SB 1421, les forces de l’ordre sont désormais tenues de rendre public le résultat des enquêtes internes menées en cas de recours à la force létale, d’agression sexuelle ou de mensonge pour altérer le cours d’une investigation.

La Californie était depuis les années 1970 l’un des Etats où le secret sur les infractions commises par les policiers était le mieux gardé, bien qu’elle fût aussi l’un de ceux où ils ont la gâchette particulièrement rapide.

Les syndicats ont d’ailleurs tenté de s’opposer à l’application de la mesure mais un juge leur a donné tort le 17 mai. Il a même ordonné la rétroactivité de la loi. Des milliers de dossiers sont désormais susceptibles d’être rendus publics, à condition qu’une demande de consultation soit présentée.

Cartels mexicains

Un chantier énorme, dans un Etat de 40 millions d’habitants, qui compte plus de 600 agences de maintien de l’ordre et 120 000 agents assermentés. « Le plus grand déversement jamais vu de données émanant des forces de l’ordre », assure le magazine libertarien Reason.

Pour s’y attaquer, les médias ont créé un consortium, le California Reporting Project. Trente-trois organes de presse y participent, des grands journaux aux radios et aux ONG d’investigation, chacun se saisissant de tel ou tel dossier. A ce jour, ils ont déposé 1 100 requêtes en vertu de la nouvelle loi, concernant 675 commissariats dans les 58 comtés de l’Etat. « Les rédactions sont tombées d’accord pour mettre de côté l’esprit de compétition et coopérer compte tenu du service d’intérêt public de ce travail », a expliqué le consortium dans un communiqué.

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Les premières révélations décrivent un catalogue de ripoux dignes de séries télévisées. Un agent de Los Angeles, convaincu de conduite en état d’ivresse, a poussé sa maman à déclarer qu’elle était au volant (il a perdu son emploi mais n’a pas été poursuivi). A San Francisco, des policiers ont volé des milliers de balles, eu des relations sexuelles dans les voitures de patrouille et falsifié des documents, selon le compte rendu de la radio KQED, qui a épluché les dossiers avec des étudiants de Berkeley. Un seul agent a été licencié ; il avait demandé à une prostituée de lui trouver « une fille de 14 ans ».

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