En Bolivie, une partie de l’opposition demande l’annulation de l’élection

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L’espoir de parvenir à une solution politique semble s’éloigner après le rejet de l’enquête internationale sur la présidentielle contestée du 20 octobre.

Par Publié aujourd’hui à 15h26, mis à jour à 15h27

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« Le peuple demande l’annulation » des élections du 20 octobre, est-il écrit sur cette banderole, brandie lors d’une manifestation à La Paz, jeudi 31 octobre.
« Le peuple demande l’annulation » des élections du 20 octobre, est-il écrit sur cette banderole, brandie lors d’une manifestation à La Paz, jeudi 31 octobre. AIZAR RALDES / AFP

Ce qui laissait entrevoir une sortie de crise a finalement débouché sur une impasse. Mercredi 30 octobre, le gouvernement avait annoncé l’ouverture d’une enquête internationale indépendante, réalisée par l’Organisation des Etats américains (OEA), sur le processus électoral contesté du 20 octobre. Evo Morales, président en exercice depuis treize ans, a été reconduit au premier tour avec 47,08 % des voix [pour l’emporter, il faut la majorité absolue ou au moins 40 % des suffrages avec 10 points d’avance sur le second], mais l’opposition a immédiatement dénoncé une « fraude scandaleuse », pointant de nombreuses irrégularités.

Pour « lever le doute », selon les mots du ministre des affaires étrangères, Diego Pary, l’enquête menée par trente experts internationaux doit déboucher sous une douzaine de jours sur un rapport « contraignant » pour toutes les parties, comme le stipule l’accord passé entre l’OEA et le gouvernement. Une mission internationale sous haute pression. Vendredi, à peine un jour après avoir commencé à enquêter, le chef de la mission a annoncé sa démission « pour ne pas compromettre l’impartialité » du processus, après avoir reconnu avoir écrit des articles critiques à l’égard d’Evo Morales. Arturo Espinosa, avocat et universitaire mexicain, avait publié la semaine précédente un article d’opinion sur les élections en Bolivie dans lequel il se montrait très critique à l’égard du président socialiste, l’accusant notamment de vouloir se maintenir à tout prix au pouvoir.

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Le gouvernement a assuré qu’il se plierait aux résultats de l’organisme international, tout en rappelant qu’il ne fait aucun doute que le Mouvement vers le socialisme (le MAS, le parti au pouvoir) a remporté les élections haut la main. Mais pour l’opposition, le compte n’y est pas. Le centriste Carlos Mesa, principale voix de l’opposition, arrivé second aux élections (37,51 %), a rejeté cet « accord conclu unilatéralement », « sans représentants de la société civile », ni partis politiques. « Cela a probablement fermé l’unique solution politique et institutionnelle à la crise que traverse le pays », estime le professeur en sciences politiques et sociologue bolivien Fernando Mayorga.

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