En Bolivie, le président Morales bien placé pour un quatrième mandat

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Un appel à la grève générale a été peu suivi. Le président reste populaire dans un pays où l’économie est stable et la croissance élevée.

Par Publié aujourd’hui à 12h28

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Manifestation sur une avenue de La Paz, mercredi 21 août 2019.
Manifestation sur une avenue de La Paz, mercredi 21 août 2019. AIZAR RALDES / AFP

Ce qui devait être une grande journée de mobilisation pour l’opposition bolivienne n’a pas eu l’ampleur escomptée. Quelques axes des grandes villes du pays ont certes été bloqués, mais sporadiquement, mercredi 21 août, et les activités ont pu se dérouler normalement. Le gouvernement d’Evo Morales s’est empressé de qualifier d’« échec » cette journée de protestation, dont plusieurs plateformes citoyennes s’étaient décommandées ces derniers jours. Notamment le puissant comité civique de la région de Santa Cruz – bastion de l’opposition – en prise avec des incendies qui ont ravagé plus de 500 000 hectares de forêt depuis le 17 août.

Comme cela a été le cas à d’autres reprises ces derniers mois, les grévistes réclament des « élections démocratiques » le 20 octobre et le respect des résultats du référendum du 21 février 2016, lorsque 51,3 % des électeurs avaient voté non à la réforme constitutionnelle devant permettre à Evo Morales de briguer un quatrième mandat.

Ancien cultivateur de coca

Ils demandent le retrait du binôme Evo Morales (pour la présidence) et Alvaro Garcia Linera (pour la vice-présidence), candidature qu’ils jugent « illégitime ». Ils dénoncent également la « partialité » du Tribunal suprême électoral (TSE) qui l’a habilitée en se rangeant à l’avis du Tribunal constitutionnel. Ce dernier avait reconnu en 2017 le droit d’Evo Morales à participer aux élections en vertu de l’article 23 de la Convention américaine des droits humains sur les droits politiques.

Les plateformes citoyennes d’opposition ont déjà annoncé qu’elles reprendront la grève dix jours avant les élections, dénonçant une « dérive autoritaire » du gouvernement.

Selon Jorge Komadina, sociologue à l’université San Simon de Cochabamba, ces mesures de protestation ne mettent pas en danger la tenue des élections. « C’est avant tout un acte symbolique. Les grévistes cherchent à générer une prise de conscience des citoyens boliviens et attirer l’attention des organismes internationaux sur l’impartialité du Tribunal suprême électoral et les possibles fraudes », explique-t-il.

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Evo Morales, ancien cultivateur de coca, a été élu en 2005, porté par une alliance de mouvements sociaux de différents secteurs regroupés au sein du MAS, le Mouvement vers le socialisme. Durant ses treize années au pouvoir, il a misé sur une politique pragmatique avec à la fois les nationalisations partielles des entreprises gazières et pétrolières et le développement de secteurs financiers. S’il a enregistré une importante défaite en 2016 avec le non au référendum, il jouit encore d’une forte popularité, notamment grâce à la stabilité économique et à la forte croissance, estimée à 4,5 % pour 2019 selon la Banque centrale bolivienne.

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