En Bolivie, début de campagne présidentielle dans une ambiance électrique

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Le lancement de la campagne électorale en Bolivie, dimanche 6 septembre, avait de quoi surprendre dans un contexte sanitaire de pandémie : bains de foule du haut de camionnettes, poignées de main, accolades. Des airs de normalité, si ce n’est le port du masque de rigueur, qui feraient presque oublier que les rassemblements massifs sont proscrits.

La plupart des candidats à la présidentielle du 18 octobre – huit sont en lice – avaient choisi Santa Cruz, dans l’est du pays, pour le coup d’envoi de leur campagne. Première ville du pays, elle a été le théâtre de mobilisations sans pareilles contre l’ex-président Evo Morales (2006-2019) après les élections contestées du 20 octobre 2019, qui s’étaient achevées sur sa démission après qu’il a été lâché par la police et l’armée. Parallèlement, la course électorale a également été lancée sur les réseaux sociaux, avec la retransmission de discours sans public, marquant le début d’une campagne inédite, hybride, entre virtuel et présentiel.

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Le scrutin général, repoussé deux fois en raison de la pandémie de Covid-19, aura lieu dans un contexte de forte polarisation politique et de crise sanitaire. Beaucoup interprètent ces reports comme une tentative de la présidente intérimaire, Jeanine Añez – qui avait promis de ne pas se présenter, et se présente finalement –, de s’accrocher au pouvoir. Au mois d’août, des milliers de Boliviens ont bloqué les routes du pays pendant douze jours pour exiger la tenue du scrutin.

Traque judiciaire

Quasiment un an après l’annulation des élections de 2019 liée à des soupçons de fraude, le pays est loin d’être apaisé. Le gouvernement intérimaire et les membres du Mouvement vers le socialisme (MAS) de M. Morales se livrent une bataille sans merci. « Chaque camp cherche à couper la tête de l’autre et entretient la haine », juge le sociologue Hugo José Suarez.

Lundi 7 septembre, le tribunal de justice de La Paz a rejeté le recours d’Evo Morales – exilé en Argentine – contre l’interdiction de sa candidature à un poste de sénateur, au motif qu’il ne remplit pas une des conditions requises pour se présenter aux élections : celle de résider en Bolivie depuis deux ans. M. Morales a immédiatement réagi sur Twitter pour dénoncer une « décision politique illégale et inconstitutionnelle ».

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Le gouvernement intérimaire de Jeanine Añez, tenant d’une droite réactionnaire, gouverne le pays d’une main de fer depuis sa prise de pouvoir et tire à boulets rouges contre l’ex-président et son parti. Il se livre à une véritable une traque judiciaire des opposants, accusés de corruption, terrorisme ou sédition.

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