En Biélorussie, nouvelle marche de l’opposition après l’investiture controversée de Loukachenko

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A Minsk, les opposants à l’investiture d’Alexandre Loukachenko sont rassemblés pour leur marche, dimanche 27 septembre.

Le mouvement d’opposition a commencé à se rassembler, dimanche 27 septembre, dans la capitale biélorusse contre le président Alexandre Loukachenko, qui a prêté serment de manière inattendue cette semaine, en dépit d’un mouvement de contestation sans précédent depuis des semaines.

M. Loukachenko est confronté depuis la présidentielle du 9 août à une contestation inédite, des dizaines de milliers de personnes sortant dans la rue chaque dimanche à Minsk pour dénoncer sa réélection jugée frauduleuse, malgré la répression du mouvement.

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Le début des rassemblements de dimanche était prévu à 14 heures locales (16 heures à Paris). Dans le centre de Minsk, plusieurs stations de métro ont été fermées en prévision de la marche, et le Palais de l’indépendance, où siège M. Loukachenko et où des rassemblements massifs ont convergé dernièrement, était hérissé de barrières et lourdement gardé par la police anti-émeutes.

Sur les réseaux sociaux, de vidéos circulaient dans la matinée montrant le déploiement de véhicules blindés dans les rues de la capitale, ainsi que des canons à eau, utilisés pour la première fois cette semaine pour disperser des manifestants suite à l’investiture du président. Plusieurs places centrales et centres commerciaux où des manifestants se sont réfugiés par le passé ont également été fermés.

« Une farce »

Un homme interpellé à Minsk lors de la manifestation, dimanche 27 septembre.

« Nous sommes des millions », a affirmé la rivale de M. Loukachenko, Svetlana Tikhanovskaïa, dans un message publié dimanche sur les réseaux sociaux pour soutenir les manifestants, « nous allons gagner ».

Dès samedi, les autorités ont procédé à quelque 150 arrestations, essentiellement des femmes rassemblées pour protester contre le régime, ainsi que des journalistes. Samedi, certaines manifestantes brandissaient des portraits de Svetlana Tikhanovskaïa, tandis que d’autres scandaient « Sveta, présidente », en référence à la figure de l’opposition de 38 ans.

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Réfugiée en Lituanie, cette dernière revendique la victoire lors de l’élection, après une campagne électorale lors de laquelle cette novice en politique avait galvanisé les foules. Alexandre Loukachenko a pour sa part prêté serment mercredi cette semaine pour un sixième mandat, provoquant de nouvelles manifestations le jour même. La cérémonie au palais présidentiel n’avait pas été annoncée et s’est déroulée en catimini. « Cette prétendue investiture est évidemment une farce », avait dénoncé Svetlana Tikhanovskaïa.

« Il est clair que Loukachenko doit partir »

Des opposants à l’investiture d’Alexandre Loukachenko, dimanche 27 septembre.

Le gouvernement allemand a jugé que « le secret » entourant la cérémonie d’investiture était « révélateur » des faiblesses du régime et que faute de « légitimité démocratique », Berlin ne reconnaissait pas la réélection de M. Loukachenko. L’Union européenne a indiqué ne pas reconnaître la légitimité de M. Loukachenko, tout comme les Etats-Unis.

De son côté, le président français, Emmanuel Macron, doit effectuer pour sa part de lundi à mercredi sa première visite en Lituanie et en Lettonie, deux Etats baltes qui espèrent son appui face à la crise politique dans la Biélorussie voisine et aux pressions russes. « Ce qui se passe en Biélorussie, c’est une crise de pouvoir, un pouvoir autoritaire qui n’arrive pas à accepter la logique de la démocratie et qui s’accroche par la force. Il est clair que Loukachenko doit partir », a déclaré pour sa part M. Macron dimanche dans un entretien au Journal du dimanche (JDD).

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M. Loukachenko, qui accuse les Occidentaux d’avoir fomenté la protestation, a promis une vague réforme constitutionnelle pour répondre à cette crise politique mais il a exclu tout dialogue avec les détracteurs du régime qu’il pilote depuis 1994. Il a demandé l’aide de son homologue russe, Vladimir Poutine, qui a promis un soutien sécuritaire à Minsk si nécessaire et promis un prêt de 1,5 milliard de dollars.

Le régime a emprisonné de nombreux cadres du Conseil de coordination de l’opposition créé par Mme Tikhanovskaïa. D’autres ont dû fuir leur pays. Maria Kolesnikova, l’une de ses alliées de premier plan, est emprisonnée et accusée d’avoir porté atteinte à la sécurité nationale.

Reportage : A Minsk, avec les manifestants qui essaient de contourner une police de plus en plus brutale

Le Monde avec AFP

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