En Biélorussie, le président Loukachenko prête serment en secret pour un 6e mandat malgré les contestations

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Le mouvement de contestation sans précédent qui secoue le pays et exige son départ n’aura pas eu raison de sa détermination à s’accrocher au pouvoir. Le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, a prêté serment mercredi 23 septembre pour un sixième mandat.

« Alexandre Loukachenko a prononcé le serment en langue biélorusse, après quoi il a signé l’acte de prestation de serment, puis la présidente de la commission électorale (…) lui a remis le certificat de président de la République de Biélorussie », a fait savoir l’agence de presse étatique Belta à l’issue d’une cérémonie tenue secrète.

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Dans la matinée, les médias indépendants biélorusses et les plates-formes de l’opposition avaient spéculé sur une telle cérémonie en catimini, le cortège présidentiel ayant défilé dans l’artère principale de Minsk – fermée au public – et les forces de l’ordre ayant été déployées en nombre autour de la présidence.

« Le président sortant, qui affirme avoir gagné avec 80 % des voix, fait de son investiture une opération des services spéciaux, sous protection des forces antiémeute et dans le secret », a ironisé sur la messagerie Telegram l’un des représentants de l’opposition, Pavel Latouchko, exilé comme beaucoup de ses camarades.

Selon Belta, le président Loukachenko a, lui, fait état de sa « fierté » dans son discours inaugural devant de hauts responsables triés sur le volet. « Nous n’avons pas seulement élu un président, nous avons défendu nos valeurs, la vie dans la paix, la souveraineté et l’indépendance » du pays, a-t-il vanté.

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Répression violente

M. Loukachenko est confronté depuis la présidentielle du 9 août à une contestation inédite, des dizaines de milliers de personnes sortant notamment dans la rue chaque dimanche à Minsk pour dénoncer sa réélection jugée frauduleuse, et ce malgré la répression du mouvement.

Les premiers jours, les manifestations ont été réprimées très violemment et des milliers de personnes ont été arrêtées. Les figures de l’opposition ont été soit incarcérées soit contraintes à l’exil ces dernières semaines, comme la candidate Svetlana Tikhanovskaïa, une novice en politique, qui a galvanisé les foules durant la campagne électorale et revendique la victoire au scrutin.

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M. Loukachenko, qui accuse les Occidentaux d’avoir fomenté la protestation, a promis une vague réforme constitutionnelle pour répondre à cette crise politique, mais il a exclu tout dialogue avec les détracteurs du régime qu’il pilote depuis 1994.

Mercredi, l’Allemagne a annoncé qu’elle « ne reconnaît pas » le président biélorusse Alexandre Loukachenko, faute de « légitimité démocratique ». « Les exigences minimales pour des élections démocratiques n’étaient pas remplies », a dénoncé le porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Seibert, ajoutant que cette élection du 9 août n’avait été « ni juste ni libre ».

Le Monde avec AFP

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