En Bavière, l’intégration réussie des migrants

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Malgré la ligne politique dure défendue par la CSU, au pouvoir en Bavière, 60 000 migrants arrivés en 2015 ont intégré le marché du travail, avec le soutien du patronat.

Par Jean-Baptiste Chastand Publié aujourd’hui à 11h35

Temps de Lecture 6 min.

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Un peu partout en Allemagne, les réfugiés semblent s’être fondus dans la population. Omar Hamdam, Syrien originaire de Homs, travaille à Dresdes, en septembre 2016. (Photo by John MACDOUGALL / AFP)
Un peu partout en Allemagne, les réfugiés semblent s’être fondus dans la population. Omar Hamdam, Syrien originaire de Homs, travaille à Dresdes, en septembre 2016. (Photo by John MACDOUGALL / AFP) JOHN MACDOUGALL / AFP

Ce n’est pas encore l’opulence, mais cela ressemble beaucoup à une intégration réussie. Dans l’appartement de la famille Al-Rahal, situé à quelques mètres du Schliersee, l’un de ces lacs alpins aux eaux translucides qui font la marque de fabrique de cette Bavière de carte postale, flotte même un parfum de bonheur discret.

« Quand on est arrivés, en 2014, les gens se sont vraiment donné du mal, nous avons eu beaucoup de chance », explique, dans un allemand presque parfait, Rafif. « C’est sûr que l’atmosphère a bien changé ensuite, mais on peut comprendre que les Allemands se soient sentis un peu débordés », se remémore la Syrienne qui ne se souvient que d’une remarque désobligeante sur le voile de sa mère en cinq ans de séjour en Allemagne. A 19 ans, l’adolescente au visage maquillé prépare son bac, rêve d’étudier le droit fiscal et de partir un jour en vacances en Espagne. Son frère, Hassan, 18 ans, cheveux gominés, est en passe de finir ses trois ans d’apprentissage dans un hôtel.

« On ne repartira probablement pas, les enfants parlent désormais bien allemand et plus très bien arabe »

A ses côtés, sa mère, Majeda, 45 ans, est plus discrète. Son allemand reste plus hésitant que celui de ses quatre enfants, dont Lukas Kussei, 4 ans, né en Bavière, et auquel ses parents ont tenu à donner un double prénom, allemand et syrien. Elle travaille à temps partiel pour accompagner des enfants handicapés, tandis que son mari, ingénieur de formation, est désormais simple ouvrier sur des chantiers à plusieurs centaines de kilomètres. A eux deux, ils gagnent un peu plus de 2 000 euros, dont plus de 1 300 partent dans le loyer et les charges du 120 m2 qu’ils ont réussi à trouver avec l’aide de bénévoles allemands dans ce coin de Bavière où la crise du logement est sévère.

« On vit moins bien qu’en Syrie avant la guerre », assure Majeda, qui a fui en 2012 vers la Libye, avant de gagner l’Europe par bateau. « Mais on ne repartira probablement pas, les enfants parlent désormais bien allemand et plus très bien arabe », explique cette ancienne mère au foyer, qui regrette toujours la vie animée de la métropole d’Homs.

Dans le canton de Miesbach, l’un des plus prospères de toute l’Allemagne, l’intégration réussie des Al-Rahal est spectaculaire. Au cœur de la crise, en 2015, plus de 1 200 demandeurs d’asile avaient été affectés dans ce canton rural de 100 000 habitants, en vertu de la très stricte politique allemande de répartition des migrants. Dans l’urgence, plusieurs centaines sont alors hébergées dans les gymnases transformés en centre d’accueil.

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