En Autriche, les Verts espèrent renaître de leurs cendres

0
135

[ad_1]

Les Grünen, qui se sont déchirés après avoir réussi à faire élire Alexander Van der Bellen à la présidence de la République, comptent sur les européennes pour tourner la page de leurs déboires.

Par Publié aujourd’hui à 11h12, mis à jour à 11h14

Temps de Lecture 3 min.

Article réservé aux abonnés

Werner Kogler, chef de file des Verts autrichiens pour les européennes, le 24 avril à Vienne.
Werner Kogler, chef de file des Verts autrichiens pour les européennes, le 24 avril à Vienne. JOE KLAMAR / AFP

Josefa Molitor-Ruckenbauer tracte dans les rues de Vienne. Cette militante est restée fidèle à son parti, die Grünen (les Verts). C’est l’une des rares. Elle espère que cette formation va se refaire une santé à l’occasion des élections européennes du 26 mai, alors que le gouvernement de coalition entre la droite et l’extrême droite vient de tomber, à la suite du scandale de la vidéo impliquant le vice-chancelier d’extrême droite, Heinz-Christian Strache, pris en flagrant délit de collusion avec une femme se présentant comme la nièce d’un oligarque russe, à qui il a proposé de financer sa formation, le FPÖ (Parti de la liberté d’Autriche), de manière occulte.

Les écologistes reviennent de loin. Alors que tous les indicateurs devraient leur permettre de parader en haut des sondages, ils jouent leur survie en Autriche. En 2016, ils avaient réussi à faire élire, à la présidence de la République, l’un des leurs, Alexander Van der Bellen, contre l’extrême droite, avec 53,8 % des suffrages.

Lire aussi Autriche : l’extrême droite quitte le gouvernement

L’Autriche, pionnière, offre alors un exemple de fonction suprême occupée ni par la gauche, ni par la droite, ni par l’extrême droite. On y vante sa longue tradition d’agriculture biologique, le rôle qu’elle a joué depuis la fondation des Verts, en 1986, dans l’émergence d’une politique portée par la protection du climat.

Moins d’un an plus tard, tout s’effondre. Un député, évincé aux législatives, crée sa liste concurrente. Peter Pilz est une personnalité connue des Autrichiens, qui louent son engagement contre la corruption. Son parti dissident, Jetzt, l’emporte face aux Verts. Désavoués, ces derniers n’obtiennent même pas assez de voix (3,8 %) pour rester au Parlement, et perdent leur financement public.

Retour aux fondamentaux

Alexander Van der Bellen est alors très isolé dans son palais. Mais quelques mois plus tard, coup de théâtre : Peter Pilz est accusé de harcèlement sexuel. L’enquête sera classée sans suite, mais sa formation politique en souffrira beaucoup. « J’espère qu’avec les européennes, on va remonter à au moins 10 %, avance Josefa Molitor-Ruckenbauer. L’opposition à la coalition entre la droite et l’extrême droite était très forte, on sent bien qu’il y a un vide à combler. »

Pour renaître de leurs cendres, les Verts sont revenus à leurs fondamentaux : lutte contre les émissions de gaz à effet de serre et opposition farouche aux populistes. Leur tête de liste pour les européennes est l’un des cofondateurs du parti, Werner Kogler, et ils ont ouvert leurs rangs à la société civile. Sarah Wiener, une star des émissions culinaires germaniques, est en position éligible.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: