En Autriche, les Verts défendent leur coalition avec les conservateurs face aux critiques

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Le chancelier autrichien Sebastian Kurz  (à droite) écoute son vice-chancelier écologiste Werner Kogler, le 10 janvier au Parlement, à Vienne.
Le chancelier autrichien Sebastian Kurz  (à droite) écoute son vice-chancelier écologiste Werner Kogler, le 10 janvier au Parlement, à Vienne. ALEX HALADA / AFP

D’une salle de spectacle bon marché des faubourgs de Vienne aux ors du palais des Habsbourg en plein cœur de la capitale autrichienne… Entre le 29 septembre 2019, au soir des élections législatives, et le mardi 7 janvier, date de l’intronisation du nouveau gouvernement, la mue des Verts autrichiens a été saisissante. En septembre, ils célébraient un score historique de 13,9 %, en brandissant des tee-shirts affichant fièrement « Antibasti » pour « anti-Sebastian Kurz », du nom du chancelier conservateur alors honni pour avoir fait alliance avec l’extrême droite. Trois mois plus tard, leurs dirigeants s’affichent fièrement avec lui, endimanchés devant les tapisseries et peintures impériales, pour former le premier gouvernement écolo-conservateur de l’histoire du pays.

Leur chef, Werner Kogler, un vieux routier de l’écologie politique, n’a certes pas mis de cravate – du jamais-vu pour une cérémonie d’intronisation. Mais il semble, sinon, assumer parfaitement son nouveau rôle. Quelques jours plus tôt, devant le congrès extraordinaire de son parti, le nouveau vice-chancelier a justifié pendant près d’une heure ce virage spectaculaire. « Ce n’est pas la même chose si les conservateurs gouvernent avec l’extrême droite ou avec les Verts », a-t-il plaidé devant les militants de son parti, qui ont voté à plus de 93 % pour l’accord de gouvernement. L’Autriche sort de dix-huit mois de coalition entre M. Kurz et le Parti de la liberté d’Autriche (FPÖ), marqués par de multiples scandales, un rapprochement avec Vladimir Poutine, le durcissement inédit de la politique migratoire et la mise au pas des services de sécurité.

Les conservateurs dominants

« Etre dans l’opposition aurait été plus confortable. Mais si nous sommes sûrs que l’extrême droite ne doit pas être au pouvoir, alors nous sommes dans l’obligation de faire de notre mieux pour l’éviter », insiste-t-il. A 33 ans, le chef de file des conservateurs, Sebastian Kurz, a promis que le programme de gouvernement contenait « le meilleur des deux mondes » et permettait de « protéger le climat et les frontières en même temps ». Mais ce document de 300 pages intitulé Aus Verantwortung für Österreich (« par responsabilité pour l’Autriche ») penche clairement du côté droit. Avec ses 37 % obtenus lors du scrutin, le chancelier n’a laissé aux Verts que quatre portefeuilles ministériels : vice-chancellerie, justice, environnement et culture.

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