En Autriche, l’alliance historique et inédite entre les conservateurs et les Verts

0
125

[ad_1]

Le chef des Verts, Werner Kogler, et le chancelier, Sebastian Kurz, après avoir annoncé leur alliance, à Vienne, le 1er janvier.
Le chef des Verts, Werner Kogler, et le chancelier, Sebastian Kurz, après avoir annoncé leur alliance, à Vienne, le 1er janvier. LISI NIESNER / REUTERS

Sebastian Kurz a tout fait pour obtenir ce symbole. Mercredi 1er janvier, deux heures avant minuit, le chef de file des conservateurs autrichiens a annoncé un accord historique avec les Verts pour former un nouveau gouvernement. A 33 ans à peine, M. Kurz devrait ainsi redevenir chancelier dans les prochains jours, après avoir mené un virage politique à 180 degrés en rompant en mai 2019 avec son allié d’extrême droite du Parti de la liberté d’Autriche (FPÖ), puis en s’alliant désormais avec le parti qui était le plus critique de son ancien gouvernement. Trente-trois ans après leur fondation, les écologistes autrichiens vont de leur côté accéder au pouvoir pour la première fois de leur histoire.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi L’extrême droite autrichienne rattrapée par les mystères de l’enquête sur l’« Ibizagate »

« Les négociations n’ont pas été faciles, car les deux partis ont des orientations programmatiques très différentes, mais nous avons obtenu un résultat excellent qui est le meilleur des deux mondes », a affirmé Sebastian Kurz, à l’occasion d’une brève déclaration faite mercredi tard dans la soirée au côté du chef des Verts, Werner Kogler. « Il est possible de faire baisser les impôts tout en écologisant le système fiscal, et de protéger le climat et les frontières en même temps », a-t-il ajouté à l’issue d’une ultime séance de négociation, tenue trois mois après les élections législatives du 29 septembre 2019 qu’il avait largement emporté avec 37,5 % des voix, mais sans obtenir de majorité absolue.

De son côté, M. Kogler a affirmé que les Verts « ont pris leur responsabilité » en concluant un accord qui a permis d’obtenir « plus que ce qui était espéré » en matière de protection de l’environnement. « L’Autriche peut devenir un pionnier européen et mondial de la lutte contre le changement climatique », a-t-il défendu, en insistant aussi sur l’« équité sociale » et la « transparence ». Les deux responsables politiques ne sont toutefois pas rentrés dans le détail de leur programme de gouvernement qui ne devait être rendu public que jeudi 2 janvier dans l’après-midi. Les Verts devront dans la foulée l’approuver en congrès extraordinaire samedi 4 janvier, avant que ce gouvernement « conservateur-écologiste » voit formellement le jour.

Cette alliance fait figure de laboratoire pour l’Europe

Cette alliance est une première au niveau national en Autriche, et fait aussi figure de laboratoire pour l’ensemble de l’Europe. Elle a tout du mariage de raison entre deux hommes que beaucoup de choses opposent. Avec ses allures de gendre idéal associées à des idées très conservatrices, Sebastian Kurz a connu une trajectoire politique éclair. Il est devenu le chancelier le plus jeune de l’histoire autrichienne en 2017 au prix d’une alliance avec l’extrême droite dont il défend toujours farouchement les résultats, malgré les scandales entourant le FPÖ. De son côté, Werner Kogler, 58 ans, est un vieux baron des Verts, dont il fait partie depuis leur fondation. Au sein du parti, il a joué pendant des années le rôle de second couteau avant d’en prendre la tête en 2017.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: