En Australie, l’IVG est dorénavant autorisée dans tout le pays

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La Nouvelle-Galles du Sud est le dernier Etat australien à avoir décriminalisé l’avortement, après des semaines d’affrontements entre militants des deux camps.

Par Publié aujourd’hui à 10h48, mis à jour à 10h56

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Devant le Parlement de Nouvelle-Galles du Sud, le 6 août.
Devant le Parlement de Nouvelle-Galles du Sud, le 6 août. SAEED KHAN / AFP

« Désolé que cela ait pris tant de temps », a déclaré jeudi Alex Greenwich, député indépendant de Nouvelle-Galles du Sud, après avoir obtenu la dépénalisation de l’avortement dans cet Etat le plus peuplé d’Australie. C’est à l’issue de quarante heures de débat parlementaire, deux mois après l’introduction de sa proposition de loi, mais surtout cent dix-neuf ans après une première législation criminalisant l’interruption volontaire de grossesse (IVG), que la pratique sort du code pénal de cet Etat, le dernier d’Australie à l’y avoir maintenue.

Inspiré des législations des Etats voisins, la Nouvelle-Galles du Sud autorise désormais l’avortement jusqu’à vingt-deux semaines de gestation et permet la pratique au-delà avec l’approbation de deux médecins dans un hôpital public. Toute personne cherchant à persuader une femme à avorter ou à l’en dissuader risque deux ans de prison.

La proposition de réforme s’est heurtée à de vives oppositions au sein du Parlement fédéré, particulièrement de mandataires de la coalition conservatrice au pouvoir, appuyés par l’ex-premier ministre Tony Abbott (Parti libéral) et l’ancien vice-premier ministre adjoint Barnaby Joyce (Parti national). Le premier a comparé la proposition de loi à « un infanticide sur demande », le second au « débat sur l’esclavagisme de notre époque », lors d’un rassemblement anti-avortement à Sydney, mi-septembre.

Une centaine d’amendements

Le climat politique houleux a en effet été doublé de mobilisations conséquentes des militants des « pro-choix » et « pro-vie », ces derniers soutenus par des groupes religieux, jusqu’à rassembler plusieurs milliers de manifestants. Fin août, des détracteurs de la réforme ont même eu recours à l’écriture aérienne, en inscrivant les mots « Choose life » dans le ciel de Sydney, capitale de l’Etat. Deux députés opposés à la décriminalisation ont été la cible de menaces, fin août, qui ont conduit à l’ouverture d’une enquête.

Une centaine d’amendements ont été déposés contre la proposition, et un premier vote repoussé, avant que le texte controversé soit finalement approuvé, mercredi 25 septembre par la chambre haute du Parlement de Nouvelles-Galles du Sud (par 26 voix pour, 14 contre) et jeudi 26 septembre par la chambre basse. Une vingtaine d’amendements ont été retenus, « mais ils ne devraient pas entamer l’objectif de la législation : décriminaliser l’avortement et maintenir l’accès à ce service sanitaire pour celles qui en ont besoin », a commenté l’Association médicale australienne.

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