En Australie, l’Etat fédéral n’a pas anticipé les incendies

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A view shows fire lines south of Eden, New South Wales, Australia, in this handout Maxar's WorldView-3 satellite image taken on January 12, 2020. Satellite image ?2020 Maxar Technologies/Handout via REUTERS          ATTENTION EDITORS - THIS IMAGE HAS BEEN SUPPLIED BY A THIRD PARTY. NO RESALES. NO ARCHIVES. MUST NOT OBSCURE LOGO. MANDATORY CREDIT.     TPX IMAGES OF THE DAY

MAXAR TECHNOLOGIES / via REUTERS

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Publié aujourd’hui à 12h45

Zone touchée par les feux au 10 janvier

Feu actif le 10 janvier

Espaces protégés, parcs nationaux

Végétation et espaces agricoles

Faites défiler vers le bas

Depuis la fin août 2019, le sud-est de l’Australie est confronté à une saison des incendies exceptionnellement précoce et virulente. Pour les météorologues, aucune surprise. Elle est le résultat de trois phénomènes simultanés. Le réchauffement climatique, d’abord, est responsable d’un temps plus chaud et plus sec favorable aux feux de brousse. Depuis 1910, le pays a connu une hausse des températures d’environ un degré, en moyenne, et dans le sud-est, les précipitations ont baissé de plus de 10 % ces trois dernières décennies.

Parallèlement, en 2019, une phase positive inhabituellement forte du dipôle de l’océan Indien (souvent appelé le « Niño indien » en raison de sa similitude avec son équivalent du Pacifique), a davantage fait grimper le thermomètre et réduit la pluviométrie. L’année a été la plus chaude et la plus sèche jamais enregistrée, aggravant la sécheresse qui frappait déjà l’est du pays depuis 2017. Enfin, une phase négative de l’os­cillation antarctique – une variation de la pression atmosphérique qui affecte la circulation des vents dans l’hémisphère Sud – a fait souffler sur cet environnement hautement inflammable des vents d’ouest chauds et secs.

L’île Kangourou dévastée

Dès avril 2019, un groupe formé de vingt-trois anciens responsables des pompiers et des services d’urgence avait demandé à rencontrer le chef du gouvernement, Scott Morrison, pour l’appeler à prendre des mesures afin que le pays se prépare à une saison des feux potentiellement catastrophique. Sans succès. Il ne les a pas reçus.

Depuis son arrivée au pouvoir en août 2018, l’élu conservateur, peu sensible aux questions climatiques, n’a adopté aucune politique qui permettrait à son pays de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 26 % à 28 % en 2030 par rapport à 2005 – l’objectif modeste auquel s’est engagé Canberra lors de la COP21 à Paris en 2015. Il a, en revanche, constamment défendu les intérêts de l’industrie minière. Le charbon a fait la fortune du pays qui dispose des quatrièmes réserves de la planète. Il représente également des dizaines de milliers d’emplois. Selon Scott Morrison, interrogé le 23 décembre 2019, il serait « irresponsable » de lui tourner le dos.

La ville de Cobargo, en Nouvelle-Galles du Sud. A gauche, en 2015, à droite, le 31 décembre 2019. Google Street View & AFP

Dès le début du printemps austral, comme les spécialistes le redoutaient, le pays a pris feu. Des centaines de brasiers se sont allumés le long de l’océan Pa­cifique. A l’ouest de Sydney, deux gigantesques incendies ont progressé pour former un arc de feu autour des grandes banlieues de la métropole. Juste avant le réveillon du Nouvel An, c’est la pointe sud-est du pays qui est partie en fumée, obligeant des milliers de personnes à se réfugier sur les plages. En Australie-Méridionale, l’île Kangourou, réputée pour sa nature préservée, a été en partie dévastée. Dans la plupart des grandes villes, les habitants sont confrontés à des niveaux de pollutions parmi les pires au monde.

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