En Australie, la Grande Barrière de corail victime de l’été austral

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La Grande Barrière de corail dans l’Etat austalien du Queensland, en 2014.
La Grande Barrière de corail dans l’Etat austalien du Queensland, en 2014. SARAH LAI / AFP

Jamais la Grande Barrière de corail n’avait souffert d’un épisode de blanchissement aussi étendu que durant l’été austral 2020. C’est ce que révèle une étude menée par le Centre d’étude des récifs coralliens, de l’université James-Cook, en Australie, qui sera publiée le mardi 7 avril. Non seulement les températures des eaux de surface, particulièrement élevées entre novembre et février, ont provoqué le troisième épisode grave de blanchissement en cinq ans mais elles ont, pour la première fois, causé une décoloration des coraux dans l’ensemble des trois régions – nord, centre et sud – qui composent la plus grande structure vivante sur terre.

« Nous sommes très inquiets parce que jusqu’à présent, le sud avait été relativement épargné. C’est là que l’on pouvait encore trouver certaines espèces de corail, particulièrement vulnérables à la chaleur, présentes en grand nombre et en bonne condition », explique Terry Hughes, le directeur du Centre.

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Fin mars, son équipe a analysé 1 036 récifs grâce à neuf survols aériens de cet écosystème unique, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1981, qui s’étire sur 384 000 kilomètres le long de la côte nord-est de l’île-continent. Il en est ressort que 25,1 % des récifs ont été sévèrement touchés et 35 % modérément. Les zones côtières ont particulièrement souffert mais certaines portions touristiques près de Cairns ou dans les îles Whitsunday sont moins gravement atteintes. Les scientifiques prévoient d’effectuer une seconde série de relevés – sous-marins cette fois -, en octobre et novembre, afin d’évaluer l’évolution des coraux affectés. Ils pourront alors déterminer leur taux de mortalité.

Un nouvel épisode très sérieux

Le blanchissement des récifs coralliens est provoqué par la hausse de la température des eaux de surface de la Grande Barrière. Cette chaleur excessive entraîne l’expulsion des petites algues (zooxanthelle) qui donnent aux coraux leurs couleurs éclatantes et leur apportent des nutriments. Si certains regagnent leur coloration quand le thermomètre baisse, d’autres, plus sensibles aux pics de chaleurs, disparaissent définitivement. Ces deux dernières décennies, cet écosystème vulnérable a déjà subi quatre épisodes de blanchissement massifs : en 1998, 2002, 2016 et 2017. Le plus sévère, celui de 2016, avait entraîné la perte de 30 % des coraux. En 2017, 20 % de ceux restant avaient à leur tour disparu.

Cette année, en février, la température des eaux dans la zone a été la plus élevée jamais enregistrée depuis le début des relevés menés depuis 1900 par le bureau de météorologie. « Nous pouvons d’ores et déjà dire que ce nouvel épisode est très sérieux même s’il est moins grave que celui de 2016. Ce qui est particulièrement regrettable, c’est que des récifs avaient commencé à se régénérer. Malheureusement, de jeunes coraux en pleine croissance viennent de blanchir à leur tour », déplore Terry Hughes.

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