En Asie, les chrétiens pris pour cible du terrorisme islamiste

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Des Philippines au Sri Lanka en passant par l’Indonésie, les chrétiens sont la cible d’assaillants ayant observé le théâtre irako-syrien.

Par Harold Thibault Publié aujourd’hui à 11h39, mis à jour à 11h45

Temps de Lecture 4 min.

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Un soldat se tient à proximité de l’Eglise Saint-Sébastien, à Negombo, au nord de la capitale, alors que se tient un service funéraire de victimes des attaques-suicides du 21 avril.
Un soldat se tient à proximité de l’Eglise Saint-Sébastien, à Negombo, au nord de la capitale, alors que se tient un service funéraire de victimes des attaques-suicides du 21 avril. JEWEL SAMAD / AFP

Des attentats, le Sri Lanka en a connu de nombreux, mais la cible est nouvelle et le bilan d’une seule attaque n’avait jamais été aussi élevé que les 310 morts de ce dimanche 21 avril, malgré près de trois décennies d’une guerre entre les « Tigres » de la guérilla issue de la minorité tamoule et l’armée régulière. Le conflit s’était achevé dans un bain de sang en 2009.

Depuis, l’île a retrouvé la paix, non sans tensions. Notamment entre des éléments radicaux de la religion majoritaire, le bouddhisme (70 % de la population), accusant la petite communauté musulmane, qui représente entre 7 % et 9 % des 21 millions d’habitants, de chercher à étendre son influence.

Emeutes antimusulmanes, menées par des extrémistes bouddhistes

Au printemps 2018, des émeutes antimusulmanes menées par des extrémistes bouddhistes avaient poussé le président, Maithripala Sirisena, à déclarer l’état d’urgence. Déjà en 2014, des manifestations à l’appel d’une organisation bouddhiste ultranationaliste, Bodu Bala Sena (BBS « Force du pouvoir bouddhiste »), avaient fait quatre morts dans la région d’Aluthgama, sur la côte sud-ouest. La violence s’était étendue dans l’est du pays, dans la commune de Kattankudy, à majorité musulmane.

C’est dans cette région, où reste vif le souvenir d’un massacre en août 1990 lors duquel des musulmans avaient été attaqués en pleine prière dans quatre mosquées faisant 130 morts, qu’aurait émergé en réaction une organisation islamiste radicale, National Thowheeth Jama’ath (NTJ). L’un de ses leaders, le prédicateur ­Zahran Hashmi, s’était démarqué ces trois dernières années par ses discours incendiaires sur les réseaux sociaux.

Le gouvernement sri-lankais a accusé, lundi 22 avril, ce groupe d’avoir perpétré les attaques-suicides contre des églises et des hôtels de luxe qui ont fait 310 morts et plus de 500 blessés dimanche.

« Nous avons du mal à voir comment une petite organisation dans ce pays peut faire tout cela », avait toutefois déclaré la veille Rajitha Senaratne, porte-parole du gouvernement et ministre de la santé. Nous enquêtons sur une éventuelle aide étrangère et leurs autres liens, comment ils forment des kamikazes, comment ils ont produit ces bombes. »

Lire aussi Attentats au Sri Lanka : un gouvernement divisé a ignoré les avertissements des services de renseignement

Des représailles à l’attaque de Christchurch ?

Le porte-parole a également ajouté ce qui ressemble à ce stade davantage à une déduction qu’à une information certaine : « Il y a un réseau international sans lequel ces attaques n’auraient pu être réalisées. ».

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