En Argentine, le probable retour au pouvoir de Cristina Fernandez de Kirchner

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Cristina Fernandez de Kirchner, candidate à la vice-présidence de l’Argentine, lors d’un meeting à Mar Del Plata, le 24 octobre.
Cristina Fernandez de Kirchner, candidate à la vice-présidence de l’Argentine, lors d’un meeting à Mar Del Plata, le 24 octobre. Natacha Pisarenko / AP

Ils étaient venus de tous les beaux quartiers de Buenos Aires pour soutenir leur candidat, le président Mauricio Macri, ce 19 octobre, sur l’avenue 9 de Julio, à Buenos Aires. Mais c’était encore le nom de sa prédécesseur, Cristina Fernandez de Kirchner (2007-2015), qui était dans toutes les bouches. « Qu’elle aille en prison ! », « Voleuse, corrompue ! », criaient les manifestants, drapeau argentin à la main. « Cristina ne peut pas revenir, ce n’est pas possible ! », se lamentait Julia Camargo, décoratrice d’intérieur de 48 ans.

Et pourtant. Après trois défaites consécutives aux élections législatives, treize mises en examen, sept demandes de prison préventive – contre laquelle elle est protégée par son immunité de sénatrice –, et alors même qu’elle ne se présente aux élections de dimanche 27 octobre que comme vice-présidente (sur le ticket d’Alberto Fernandez), Cristina Fernandez de Kirchner (« CFK »), est en passe de revenir au pouvoir dès le premier tour. Les dernières estimations les plus favorables à M. Macri lui donnent 35 % des intentions de vote, contre 55 % pour « les Fernandez ».

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Pourquoi, alors que le vote Macri, en 2015, était surtout un vote anti-CFK, la victoire de cette dernière s’annonce-t-elle si écrasante ? Trois facteurs peuvent expliquer ce retour auquel personne ne s’attendait, tant elle avait semblé en retrait de la vie politique ces quatre dernières années. Le premier et le plus évident : la débâcle économique, confirmée par les derniers chiffres de l’inflation. Elle a été de 5,9 % en septembre, soit 37,7 % pour l’année, avec un pronostic de 60 % d’ici au 31 décembre.

« Il va falloir que Macri rende des comptes »

Selon le Fonds monétaire international (FMI), l’Argentine a le troisième taux d’inflation le plus élevé du monde, après le Venezuela et le Zimbabwe. Tous les indicateurs sont au rouge, malgré un prêt record de 57 milliards de dollars (51 milliards d’euros) accordé par le FMI en 2018. Le peso a dégringolé : s’il en fallait 10 pour acheter 1 dollar en 2015, il en faut 65 aujourd’hui. Le taux de pauvreté devrait atteindre 40 % à la fin de l’année, contre 30 % en 2015. La dette, qui représentait 44 % du PIB il y a quatre ans, est passée à 81 %. « Qu’a fait ce gouvernement avec les 57 milliards du FMI ? s’indigne Maria Seoane, écrivaine et journaliste proche du kirchnérisme. Il va falloir qu’il rende des comptes. »

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