En Argentine, le président Alberto Fernandez a suivi une formation sur l’égalité de genre

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Le président argentin Alberto Fernandez, à Buenos Aires, le 10 décembre 2019.
Le président argentin Alberto Fernandez, à Buenos Aires, le 10 décembre 2019. Ricardo Moraes / REUTERS

Il a qualifié cette journée d’« historique ». Un mois après son investiture, le chef de l’Etat argentin, Alberto Fernández, ainsi que la plupart des ministres de son gouvernement, ont participé vendredi 10 janvier à une formation sur l’égalité de genre et des violences faites contre les femmes.

L’histoire du patriarcat et les stéréotypes de genre étaient, entre autres, au programme de cette journée, durant laquelle la sociologue féministe et conseillère de la présidence, Dora Barrancos, chargée de la formation, a rappelé les progrès réalisés par l’Argentine en matière de droits pour la diversité, notamment la loi sur l’identité de genre adoptée en 2012.

Cette formation s’inscrit dans le cadre de la loi « Micaela », adoptée en urgence par le Parlement à la demande du prédécesseur de M. Fernandez, Mauricio Macri (droite), en décembre 2018, et qui oblige tous les fonctionnaires des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire à la suivre. Le nom du texte de loi est inspiré d’un féminicide, celui de Micaela García, étudiante argentine et militante pour les droits des femmes de 21 ans, enlevée, violée et assassinée en avril 2017 par un récidiviste.

« C’est une avancée importante et symbolique qui implique la justice et l’équité », a souligné Dora Barrancos. Celle-ci présidait la rencontre aux côtés d’Elizabeth Gómez Alcorta, à la tête du nouveau ministère des femmes, du genre et de la diversité, créé lors de l’arrivée au pouvoir du nouveau gouvernement.

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Des lacunes dans la mise en œuvre de la loi

Si Alberto Fernández n’est pas le premier président à suivre cette formation – Mauricio Macri l’avait fait en septembre 2019 –, il a souhaité lui donner un nouvel élan. Une enquête réalisée par l’agence Solo comunicación révèle en effet que, dans le Grand Buenos Aires, seuls 28 % des travailleurs du secteur public interrogés ont reçu cette formation. Par ailleurs, 15 % ne l’ont pas suivie et n’en ont même jamais entendu parler.

Elizabeth Gómez Alcorta a pointé du doigt le manque de budget et de réglementation, tout comme le manque de publication de données statistiques sur la formation dispensée jusqu’à présent. Elle a précisé être en pleine discussion avec les provinces – qui conservent une relative autonomie dans un système fédéral – afin d’étendre cette formation au niveau national.

« Nous voulons une société égalitaire où tout le monde a les mêmes droits, au-delà de son genre et de son identité sexuelle », a déclaré, à la fin de la rencontre, le nouveau locataire de la Casa Rosada – le palais présidentiel –, qui portait ce jour-là une cravate verte, la couleur des foulards des militantes pour le droit à l’avortement en Argentine. Et de conclure : « Notre société a été pensée et construite à partir de l’homme, et la femme n’a été que secondaire. Ce n’est pas notre faute, mais ça le sera si nous ne faisons rien pour la changer. »

Quelques jours après sa victoire à l’élection du 27 octobre 2019, le président péroniste a promis de présenter « dès que possible » un projet de légalisation de l’avortement. En 2018, un texte avait été adopté par la chambre des députés, mais repoussé ensuite par le Sénat.

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