En Arabie saoudite, les défis industriels de « MBS »

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Pour diversifier l’économie 426du pays, le prince héritier, Mohammed Ben Salman, a besoin de 426 milliards de dollars d’investissements.

Par Benjamin Barthe Publié aujourd’hui à 10h00

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Photos du prince héritier Mohammed Ben Salman et du roi Salman projetées dans le hall du Ritz Carlton, le 28 janvier à Riyad, jour du lancement du plan d’industrialisation.
Photos du prince héritier Mohammed Ben Salman et du roi Salman projetées dans le hall du Ritz Carlton, le 28 janvier à Riyad, jour du lancement du plan d’industrialisation. FAYEZ NURELDINE / AFP

Fin janvier, trois mois après le « Davos du désert », le forum des affaires qui avait été percuté de plein fouet par l’affaire Khashoggi, le monumental Ritz Carlton de Riyad a accueilli une nouvelle grand-messe économico-financière. Sous les chandeliers en cristal du palace, le prince héritier Mohammed Ben Salman, dit « MBS », l’homme fort de la couronne, a présidé au lancement d’un programme d’industrialisation, crucial pour l’avenir du royaume.

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Baptisé en anglais « National Industrial Development and Logistics Program » (NIDLP), ce plan est le volet le plus important de Vision 2030, la feuille de route du gouvernement, qui aspire à sortir l’économie saoudienne du tout-pétrole. Il consiste à élargir la base industrielle du pays, par le biais d’investissements dans quatre domaines-clés : les mines, les réseaux de transports, les énergies renouvelables et le secteur manufacturier, comme l’automobile et la chimie.

L’ambition de Riyad est de bâtir des champions nationaux, de grandes entreprises de référence, à côté d’Aramco, premier exportateur mondial d’or noir, et de Sabic, géant de la pétrochimie, qui sont les deux locomotives de la croissance saoudienne. Ce faisant, les autorités saoudiennes espèrent accroître la part du PIB non-pétrolier et surtout créer, d’ici 2030, 1,6 million d’emplois supplémentaires.

Le chômage des jeunes, une bombe à retardement

Dans un pays où le chômage des jeunes oscille entre 30 et 40 % – contre 13 % pour l’ensemble de la population active –, constituant une bombe à retardement social, l’expansion du secteur privé, hors hydrocarbures, est une urgence. Outre qu’elle fluctue avec les cours de l’or noir – actuellement moitié moins hauts qu’il y a cinq ans – et qu’elle ne sera pas éternelle, la rente pétrolière entretient un secteur public pléthorique et décourage l’esprit d’entreprise.

« Le pétrole est important et restera important pour les générations à venir, a déclaré Khaled Al-Faleh, le ministre de l’énergie, cheville ouvrière de la transformation économique saoudienne, à la chaîne de télévision américaine CNBC. Mais l’industrie est la priorité numéro un du royaume. Le futur de cette nation sera modelé par la façon avec laquelle nous mettrons en œuvre les programmes de Vision 2030. »

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Le plan d’industrialisation envisage la création de cinq aéroports, la construction de 2 000 km de voies ferrées et la modernisation des ports existants, dans l’espoir de faire du royaume une nouvelle plaque tournante du fret régional. Au risque de froisser Dubaï, l’émirat voisin, qui détient ce titre actuellement… Le NIDLP promet aussi de multiplier les initiatives en matière d’énergies renouvelables, de manière à accroître la capacité électrique saoudienne de 200 gigawatts et à réorienter vers l’exportation le pétrole utilisé pour faire tourner les centrales électriques.

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