En annonçant la libération d’un pilote, le Pakistan offre à l’Inde une fenêtre de désescalade

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Le pilote indien capturé doit être rendu à son pays, vendredi, au troisième jour d’une confrontation militaire dangereuse.

Par Julien Bouissou Publié aujourd’hui à 11h06, mis à jour à 11h57

Temps de Lecture 3 min.

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Avec la libération attendue, vendredi 1er mars, d’un pilote indien capturé par l’armée pakistanaise, les tensions entre l’Inde et le Pakistan sont descendues d’un cran. L’avion d’Abhinandan Varthaman avait été abattu mardi au-dessus du Cachemire côté pakistanais, lors d’une escarmouche entre les deux voisins au cours de laquelle chacune affirme avoir éliminé au moins un avion de combat ennemi.

Le Pakistan vient ainsi d’offrir à l’Inde une opportunité de désescalade, au troisième jour d’une confrontation militaire dangereuse entre deux puissances nucléaires qui inquiète la communauté internationale. « En un geste pour la paix, nous libérerons le pilote indien demain », avait déclaré jeudi le premier ministre pakistanais Imran Khan, sous les applaudissements du Parlement. « Je veux transmettre un message à [Narendra] Modi : qu’il n’aggrave pas la situation », a-t-il ajouté, indiquant avoir « essayé de parler » au premier ministre indien mercredi soir.

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L’Inde a dépêché quelques heures plus tard trois responsables militaires à un point presse organisé devant la colline Raisina de Delhi, avec au loin le palais présidentiel éclairé aux couleurs de l’Inde. Les trois hauts gradés ont commencé par affirmer que l’aviation pakistanaise avait visé, sans succès, des infrastructures militaires indiennes lors de leur incursion aérienne de mercredi. Une agression interprétée par l’Inde comme un « acte de guerre », alors qu’elle s’attache depuis le début du conflit à démontrer que ses frappes aériennes « préventives » au Pakistan de mardi ne visaient qu’un camp d’entraînement du groupe islamiste Jaish-e-Mohammad (JEM). Lequel a revendiqué l’attaque-suicide d’un convoi militaire tuant au moins 40 paramilitaires au Cachemire indien le 14 février.

Carcasses brûlées

Les responsables militaires indiens se sont ensuite dits « prêts à réagir » en cas de provocation pakistanaise. « Mais ne voyez-vous pas la libération du pilote comme un geste pour la paix ? », a demandé une journaliste indienne. « Un geste en accord avec toutes les conventions de Genève », a sèchement relativisé le général RGK Kapoor, qui s’est toutefois dit « heureux » de l’accueillir bientôt.

Le premier ministre indien n’a livré jeudi soir que ce commentaire lapidaire au cours de la cérémonie de remise d’un prix scientifique : « Ce qu’on a vu n’était qu’un exercice. On va maintenant l’appliquer en vrai. » Cette déclaration menaçante tranche avec la position de « responsabilité et de retenue » défendue auparavant par l’Inde, et renforce la thèse selon laquelle elle est désormais prête à répondre militairement à chaque nouvelle attaque-suicide sur son sol attribuée à un groupe basé au Pakistan.

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