En Amazonie, le bilan incertain de la lutte contre les incendies

0
165

[ad_1]

Le gouvernement brésilien se targue de contrôler les feux, mais ne communique aucun chiffre. Les observations par satellite ne montrent pas de régression claire.

Par Publié aujourd’hui à 05h41

Temps de Lecture 4 min.

Article réservé aux abonnés

Des soldats brésiliens éteignent un feu dans la région de Nova Fronteira le 3 septembre.
Des soldats brésiliens éteignent un feu dans la région de Nova Fronteira le 3 septembre. LEO CORREA / AP

L’épreuve du feu est arrivée pour Jair Bolsonaro – au propre, comme au figuré. Le président brésilien, qui avait décrété, le 23 août, la mobilisation de l’armée pour lutter contre les incendies ravageant l’Amazonie, doit aujourd’hui répondre de son action. Et le bilan, après deux semaines de lutte contre les flammes, est plus que contrasté.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Quel est l’impact des feux en Amazonie sur le climat ?

Officiellement, pourtant, la situation serait « sous contrôle ». L’opération « Vert Brésil » mobilise à plein les moyens des armées de l’air, de terre et de mer. Le gouvernement a par ailleurs ordonné la semaine dernière l’interdiction pour soixante jours des « queimadas » (brûlis des fermiers). Il met en scène son action, diffusant massivement sur les réseaux sociaux une foison de clichés flatteurs : camions de l’armée patrouillant sur les pistes, soldats en treillis impeccables remplissant des réservoirs et ballet des avions militaires larguant des trombes d’eau sur la forêt en flammes.

Le ministère de la défense assure que « Vert Brésil » aurait déjà permis d’« éteindre » ou de « contrôler » plusieurs incendies, notamment vers Bom Futuro et dans le nord du parc national Campos Amazônicos : deux zones situées dans l’Etat de Rondônia, où se concentre l’action des militaires. Si l’on en croit les autorités, la victoire serait en vue. « Le Brésil a une fois de plus démontré que, lorsqu’il est uni, il n’y a aucun obstacle qu’il ne puisse surmonter ! », s’est félicité Onyx Lorenzoni, chef de la Casa Civil (équivalent de premier ministre), lors d’une réunion mardi 3 septembre, réunissant des membres du gouvernement ainsi que les gouverneurs de l’Amazonie occidentale.

« Grande part d’improvisation »

De son côté, Jair Bolsonaro s’est déclaré déterminé à évoquer le sort de la grande forêt « avec patriotisme » dans son discours lors de la prochaine assemblée générale des Nations unies, prévu dans trois semaines. Un brin fanfaron, le président, qui continue de rejeter l’aide de 20 millions de dollars débloquée par le G7 – une vulgaire « aumône », selon lui – a appelé les Brésiliens à s’habiller de vert et de jaune pour la fête nationale du 7 septembre afin de « montrer au monde » que « l’Amazonie nous appartient ».

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: