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En nommant Annegret Kramp-Karrenbauer ministre de la défense, la chancelière tente de restaurer l’autorité de sa dauphine.
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Il ne faut jamais dire « jamais » en politique. Le 3 juillet, deux jours après la désignation d’Ursula von der Leyen à la présidence de la Commission européenne, Annegret Kramp-Karrenbauer (« AKK ») avait assuré qu’elle ne lui succéderait pas au ministère allemand de la défense. « Il y a beaucoup trop à faire à l’Union chrétienne-démocrate [CDU] », avait-elle alors déclaré au quotidien Bild.
Mardi 16 juillet, deux heures après le vote positif du Parlement européen sur le nom de Mme von der Leyen, la présidente de la CDU était pourtant nommée ministre de la défense.
Critiques sur son inexpérience en matière de défense
Comment expliquer ce revirement ? Sur la ZDF, mercredi soir, « AKK » a justifié sa décision d’entrer au gouvernement par « l’importance croissante des sujets de sécurité et de défense », expliquant qu’il était nécessaire que « la présidente du principal parti de gouvernement y mette tout son poids politique ».
Aux critiques sur son inexpérience en matière de défense, elle a répondu qu’elle avait « toujours démontré, dans toutes ses fonctions, [qu’elle était] capable d’apprendre très vite ». Avant de rappeler qu’elle avait été ministre de l’intérieur de la Sarre, de 2000 à 2007, puis ministre-présidente de ce Land, de 2011 à 2018. Deux fonctions où elle a eu « beaucoup à faire sur le terrain de la coopération entre le civil et le militaire », a-t-elle assuré.
Il n’empêche : pour Mme Kramp-Karrenbauer, cette nomination inattendue ressemble surtout à une opération de sauvetage. Huit mois après son élection à la présidence de la CDU, rien ne s’est passé comme prévu pour la « dauphine » d’Angela Merkel. Ce poste, qui devait constituer une rampe de lancement pour sa candidature à la chancellerie à l’occasion des législatives de 2021, lui a pour l’instant davantage coûté qu’il ne lui a rapporté.
L’effet dévastateur du mauvais score aux européennes
Deux raisons à cela. La première est le résultat décevant des conservateurs allemands (CDU-CSU) aux européennes du 26 mai (28,9 %, le pire score de leur histoire).
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