En Allemagne, l’extrême droite se déchire

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Andreas Kalbitz arrive pour une réunion de la faction Afd du parlement de l’État de Brandebourg à Potsdam,en  Allemagne, le 18 mai.

C’était il y a onze mois. Le 1er septembre 2019, le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) obtenait 23,5 % des voix aux élections régionales dans le Brandebourg, soit deux fois plus que lors du scrutin précédent, en 2014. A l’intérieur de l’AfD, les tenants de la ligne la plus radicale se sont sentis renforcés. Dans le Brandebourg, c’est en effet l’un des leurs qu’y occupait la tête de liste : Andreas Kalbitz, un ancien parachutiste de la Bundeswehr, dont le Spiegel avait notamment révélé, pendant la campagne, qu’il avait participé à un défilé de néonazis à Athènes, en 2007.

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Depuis, Andreas Kalbitz est devenu le symbole des déchirures d’un parti qui, sept ans après sa création, traverse l’une des crises les plus aiguës de son histoire. Dernier épisode en date : la décision de M. Kalbitz, mardi 4 août, de se « mettre en retrait » de la présidence du groupe AfD à l’assemblée régionale du Brandebourg. Un congé provisoire et non pas une démission définitive : soutenu par ses troupes, M. Kalbitz a en effet indiqué qu’il assurerait de nouveau la présidence du groupe, si la justice casse la décision prise par la direction nationale de l’AfD, le 15 mai, de l’exclure du parti.

L’homme à l’origine de cette mise à l’écart s’appelle Jörg Meuthen. Coprésident du parti et député européen, cet ancien professeur d’économie est un pur produit de l’AfD des débuts, ces années 2013-2015 pendant lesquelles la jeune formation politique avait pour principal objectif la fin de l’euro et le retour du deutschemark, avant que la crise des réfugiés ne mette en tête de ses priorités les questions migratoires et sécuritaires.

« Faire preuve de cohésion »

Entre le courant incarné par M. Meuthen, soucieux d’une forme de respectabilité, au moins dans le ton, et les ultras de l’AfD, fortement implantés dans les Länder d’ex-RDA, comme le Brandebourg, les relations ont toujours été conflictuelles. Elles se sont encore davantage dégradées quand l’Office fédéral de protection de la Constitution (Bfv), le service chargé du renseignement intérieur en Allemagne, a décidé, en mars, de « placer sous surveillance » le courant radical du parti, « L’Aile » (der Flügel), décrit comme une menace aux « principes de l’Etat de droit et de la démocratie ». Un courant fondé par Björn Höcke, le chef de l’AfD en Thuringe, une autre région de l’ex-Allemagne de l’Est, et dont M. Kalbitz est devenu l’un des hommes forts.

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