En Allemagne, les taux bas de la BCE critiqués

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L’absence de rémunération de l’épargne suscite un fort rejet aux relents populistes de la politique monétaire de la Banque centrale européenne outre-Rhin.

Par Publié aujourd’hui à 11h07

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Le Monde

En Allemagne, la décision de la Banque centrale européenne (BCE) de baisser ses taux d’intérêt de dépôt de − 0,4 % à − 0,5 % ­continue de faire grincer des dents. Preuve mercredi 25 septembre, la démission de Sabine Lautenschläger du directoire de la banque centrale. L’Allemande était très critique des dernières mesures prises.

Lundi 23 septembre, deux régulateurs du secteur bancaire allemand – la Bundesbank et la BaFin (organisme de supervision financière) – publiaient les résultats d’un « stress test » de 1 412 petites et moyennes banques, qui représentent 89 % des établissements de crédit et 38 % des actifs bancaires outre-Rhin. Le verdict est clair. Alors que ces banques et caisses d’épargne de taille modeste ont déjà vu fondre leurs marges, du fait de la faiblesse des taux directeurs, « la perspective d’un niveau historiquement bas des taux d’intérêt rend très probable une nouvelle baisse de leur rentabilité », souligne le rapport de la Bundesbank et de la BaFin. Face à ce risque, « les banques envisagent de plus en plus, dans leurs prévisions, de répercuter sur leurs clients les taux d’intérêt négatifs », avertit Joachim Wuermeling, membre du directoire de la Bundesbank.

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Certes, il n’y a pas qu’en Allemagne que la politique de Mario Draghi, le président de la BCE, provoque un malaise de plus en plus perceptible. Dans une note publiée le 17 septembre, Patrick Artus, chef économiste chez Natixis, énumérait treize effets pervers des taux bas sur l’économie de la zone euro, alors qu’ils sont censés la soutenir. Sans surprise, selon l’expert, la situation des banques et des sociétés d’assurance-vie se dégrade du fait de l’érosion de leur rentabilité. Les épargnants font aussi partie des grands perdants. En particulier, ceux qui se constituent un capital pour leur retraite.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Patrick Artus : « Des taux d’intérêt durablement bas peuvent être contre-productifs »

Des « entreprises zombies »

Mais les effets secondaires de cette politique monétaire expansionniste vont plus loin. Dans la durée, les taux d’intérêt plus bas que les taux de croissance engendrent des bulles immobilières, rappelle l’économiste, et cette situation aggrave les inégalités de patrimoine entre les propriétaires, qui voient s’envoler la valeur de leur bien, et les autres. Par ailleurs, la faiblesse du coût du crédit maintient artificiellement en vie des « entreprises zombies », peu compétitives, et favorise aussi une sortie de capitaux de la zone euro vers les Etats-Unis, où ils sont mieux rémunérés.

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