En Allemagne, l’engouement pour les feux d’artifice du Nouvel An fait débat

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Des feux d’artifice tirés près de Hambourg, dans la nuit du 30 décembre 2018 au 1er janvier 2019.
Des feux d’artifice tirés près de Hambourg, dans la nuit du 30 décembre 2018 au 1er janvier 2019. AXEL HEIMKEN / AFP

Source de pollution atmosphérique, de danger pour les animaux, de blessures graves… outre-Rhin, les pétards de la Saint-Sylvestre se trouvent sous le feu des critiques. Les Allemands célèbrent volontiers le passage à la nouvelle année dans le vacarme étourdissant et les fumées suffocantes des feux d’artifice. Chaque nuit du 31 décembre, les crépitements et détonations d’objets pyrotechniques à tous les coins de rue créent une ambiance festive. Mais celle-ci tourne souvent au chaos et laisse place, le lendemain, à d’impressionnants amoncellements de déchets.

Pour les commerçants, cette tradition est une aubaine. Très réglementée, la vente de pétards est autorisée durant les trois derniers jours ouvrables de l’année. Des milliers de pancartes colorées apparaissent subitement dans les rues et les vitrines, informant le chaland de la présence de Feuerwerke (feux d’artifice) en stock. Entre 2007 et 2017, le chiffre d’affaires réalisé durant ces trois journées a crû de 37 %, pour atteindre un record de 137 millions d’euros, selon le VPI, la fédération allemande du secteur pyrotechnique.

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Cependant, ces excès affectent lourdement l’environnement. D’après l’Agence fédérale de l’environnement, l’orgie pyrotechnique de la Saint-Sylvestre libère 5 000 tonnes de particules fines en une nuit, soit 16 % de la pollution causée par le trafic routier en une année. Après des années de controverse, le vent commence à tourner. En 2018, les Allemands ont déboursé « seulement » 133 millions d’euros, le premier recul depuis 2004. Pour 2019, le VPI n’entrevoit aucun rebond. « Notre objectif est d’atteindre une nouvelle fois le niveau élevé de l’an dernier », avance prudemment Klaus Gotzen, le directeur de la fédération.

Timide boycott

En réaction à cette évolution des mentalités, des commerçants bannissent les pétards – pourtant lucratifs – de leurs rayons. Précurseur de ce timide boycott, Rossmann, la deuxième plus grande chaîne de magasins de produits pour la maison du pays, a cessé de commercialiser des feux d’artifice dès 2018. Plusieurs commerces lui ont emboîté le pas en 2019.

« Les pétards, ça dure une heure, mais nous voulons le bien-être des animaux et de l’air pur toute l’année », souligne Uli Budnik, gérant de supermarchés Rewe dans la région de Dortmund (ouest). « Cette année, il n’y aura pas de feux d’artifice en vente dans notre magasin », a annoncé sur Facebook le supermarché Meyer’s, un magasin franchisé de la chaîne rivale Edeka situé près de Hambourg (nord). Pour sa part, la société Hornbach a d’ores et déjà annoncé qu’elle n’en vendrait plus, dès 2020, dans sa centaine de magasins de bricolage d’Allemagne et d’Autriche.

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