En Allemagne, le succès en trompe-l’œil de l’appli « Corona-Warn-App » contre le Covid-19

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En Allemagne, l’application Corona-Warn-App a été téléchargée 18 millions de fois.

A première vue, c’est un succès. Trois mois après son lancement, le 16 juin, l’application allemande de suivi des cas contacts, « Corona-Warn-App », a été téléchargée 18 millions de fois sur les smartphones Apple et Android des Allemands, selon les chiffres publiés le 8 septembre par l’institut de santé publique Robert-Koch.

Sur ce point, la différence avec la France est saisissante. Deux mois après sa mise en service, l’application StopCovid (qui permet, elle aussi, de recevoir une notification lorsqu’un utilisateur a été exposé trop longuement à un autre déclaré positif au Covid-19) n’avait été téléchargée que 2,3 millions de fois au 19 août, d’après le bilan communiqué ce jour-là par la Direction générale de la santé. En Allemagne, la Corona-Warn-App avait déjà été téléchargée 6 millions de fois vingt-quatre heures seulement après son lancement.

Modèle « décentralisé »

Ce démarrage en fanfare n’était pas écrit d’avance. Quand le ministre allemand de la santé, Jens Spahn, a proposé, mi-mars, d’utiliser les données collectées par les smartphones pour lutter contre le Covid-19, l’opposition a d’abord été très vive. Face aux inquiétudes exprimées par défenseurs des libertés publiques, dont les avis pèsent d’un poids particulier dans un pays encore marqué par le souvenir des dictatures nazie et communiste, le gouvernement a toutefois renoncé à son idée de départ, celle d’un modèle « centralisé », au profit d’une architecture « décentralisée ».

Concrètement, cela signifie que chaque téléphone ayant téléchargé l’application vérifie s’il a détecté, à proximité, l’identifiant d’une personne malade, grâce à un système d’identifiants échangés entre appareils directement. Dans le modèle dit « centralisé » – celui choisi par la France – l’échange des données se fait au contraire au niveau d’un serveur central, où remontent les identifiants des personnes approchées par un malade, et auquel l’application se connecte pour vérifier si l’identifiant de son propriétaire se trouve ou non dans cette base.

Lire sur le sujet : StopCovid : qui est pour l’application de traçage, qui est contre et pourquoi

Ce choix d’une architecture décentralisée, annoncé fin avril après un mois d’intenses discussions, a permis de rallier la plupart de ceux qui s’opposaient au projet de départ au nom de la protection des données personnelles. En particulier chez les Verts, membres de l’opposition, tel que le député Konstantin von Notz, vice-président du groupe écologiste du Bundestag. « C’est une très bonne chose que l’application ait été déjà téléchargée autant de fois », tweetait pourtant ce spécialiste des questions numériques, le 17 juin, au lendemain la mise en service de la Corona-Warn-App, tout en précisant que son groupe souhaitait l’adoption d’une loi encadrant plus strictement l’usage de celle-ci.

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