En Allemagne, l’affaire Carola Rackete ravive les débats sur la question des réfugiés

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La capitaine du « Sea Watch 3 » a été arrêtée samedi à Lampedusa. L’humanitaire, qui risque jusqu’à 10 ans de prison, doit être fixée sur son sort mardi.

Par Publié aujourd’hui à 03h13

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La capitaine du navire humanitaire « Sea-Watch 3 », Carola Rackete, lors de son arrivée au port d’Empedocle (Sicile) après avoir été escortée par la police depuis Lampedusa en Italie, le 1er juillet.
La capitaine du navire humanitaire « Sea-Watch 3 », Carola Rackete, lors de son arrivée au port d’Empedocle (Sicile) après avoir été escortée par la police depuis Lampedusa en Italie, le 1er juillet. Pasquale Claudio Montana Lampo / AP

Quelle que soit la décision de la justice italienne concernant Carola Rackete, une chose est déjà certaine : en Allemagne, l’arrestation par la police italienne de la capitaine du Sea Watch 3, ce navire humanitaire qui a accosté sans autorisation sur l’île de Lampedusa avec quarante migrants à son bord, samedi 29 juin, rappelle combien la question des réfugiés continue de diviser la société quatre ans après la décision controversée de la chancelière conservatrice Angela Merkel (CDU) de ne pas fermer les frontières de son pays face à l’afflux de demandeurs d’asile fuyant les guerres du Moyen-Orient.

Lundi 1er juillet dans la soirée, une cagnotte en ligne lancée par deux animateurs de la télévision allemande pour payer les frais de justice de Carola Rackete avait déjà atteint plus de 830 000 euros. La veille, quelques centaines de personnes s’étaient réunies devant le consulat italien, à Munich, pour demander la libération de cette Allemande de 31 ans diplômée de sciences nautiques et auteure d’une thèse sur les albatros et les otaries en Géorgie du Sud, qui participe depuis 2016 à des sauvetages en Méditerranée centrale.

Lire aussi le portrait : Qui est Carola Rackete, la capitaine du bateau humanitaire « Sea-Watch 3 » ?

Auditionnée pendant un peu plus de trois heures, lundi, à Agrigente (Sicile), le chef-lieu dont dépend Lampedusa, Carola Rackete devrait être fixée sur son sort dans la journée de mardi. Arrêtée samedi pour « résistance ou violence envers un navire de guerre » après avoir obligé une vedette de la police italienne chargée de l’empêcher d’accoster à s’éloigner sous peine d’être écrasée contre le quai à Lampedusa, elle risque jusqu’à 10 ans de prison.

La droite tiraillée

Avant même de connaître la décision de la justice italienne, le collectif allemand Seebrücke (« Pont sur la mer »), fondé à l’été 2018 au lendemain de la sinistre odyssée du Lifeline, cet autre bateau humanitaire allemand dont les 233 migrants finirent par être débarqués à Malte après avoir été repoussés par l’Italie, a appelé à des rassemblements dans plusieurs villes d’Allemagne, samedi 6 juillet.

En écho à ces manifestations de solidarité, le gouvernement allemand a réagi par la voix du ministre social-démocrate des affaires étrangères, Heiko Maas (SPD). « Une procédure judiciaire ne peut aboutir qu’à la libération de Carola Rackete. (…) Nous nous opposons à la criminalisation du sauvetage en mer », a-t-il tweeté, lundi matin. « L’Italie n’est pas n’importe quel Etat. (…) C’est un des Etats fondateurs de l’Union européenne. Nous attendons donc de ce pays qu’il agisse autrement face à un cas comme celui-là », avait déclaré, la veille, le président de la République, Frank-Walter Steinmeier (SPD).

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