En Allemagne, la présidente de la CDU en pleine tourmente

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Annegret Kramp-Karrenbauer est critiquée pour sa gestion des mauvais résultats du parti conservateur aux élections européennes.

Par Publié aujourd’hui à 10h56

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Annegret Kramp-Karrenbauer, présidente de la CDU, lors d’une conférence de presse à Berlin, le 27 mai 2019.
Annegret Kramp-Karrenbauer, présidente de la CDU, lors d’une conférence de presse à Berlin, le 27 mai 2019. Hannibal Hanschke / REUTERS

Rien de pire, pour un dirigeant politique, que de perdre la maîtrise des événements. C’est le sentiment que donne Annegret Kramp-Karrenbauer (« AKK ») ces jours-ci. Avant les élections européennes, la nouvelle présidente de l’Union chrétienne-démocrate (CDU) semblait prête à succéder à tout moment à Angela Merkel à la tête du gouvernement allemand en cas de départ précipité de celle-ci avant la fin de la législature, prévue en 2021.

Depuis dimanche 26 mai, un doute s’est installé. « AKK », qui faisait figure de chancelière en puissance, renvoie désormais l’image d’une chef de parti aux abois.

Fragilisée, elle l’est d’abord par le résultat des élections. Dimanche, la CDU-CSU est certes arrivée en tête du scrutin. Mais elle n’a recueilli que 28,9 % des voix, 6,4 points de moins qu’en 2014, son plus mauvais score depuis 1949. Pour la présidente de la CDU, qui s’est beaucoup exposée pendant la campagne, c’est un échec cinglant.

Une partie importante de l’électorat centriste a tourné le dos à la CDU, préférant voter pour Les Verts.

Son discours ouvertement conservateur sur les sujets de société et résolument libéral sur le plan économique a contribué à détacher de la CDU une partie importante de l’électorat centriste, qui a préféré voter pour Les Verts. Avec 20,5 % des voix, ceux-ci se sont hissés à la deuxième place, derrière les conservateurs mais devant le Parti social-démocrate (SPD). Une première en Allemagne.

Une image vieillissante

Fragilisée, « AKK » l’est aussi en raison de la façon dont elle a réagi à ce revers électoral. Lundi 27 mai, elle a expliqué que celui-ci était notamment dû à la mobilisation de dizaines de youtubeurs qui, avant le scrutin, avaient dénoncé le bilan du gouvernement en matière environnementale, appelant à ne voter ni pour les conservateurs ni pour les sociaux-démocrates.

« Comment réagirait le pays si 70 journaux appelaient, à deux jours d’une élection, à voter contre la CDU et le SPD ? », a-t-elle demandé, invitant à s’interroger sur la manière de « réguler la fabrique de l’opinion avant un scrutin » dans le « monde numérique ».

Ces propos ont déclenché une avalanche de réactions. Wenzel Michalski, directeur de Human ­Rights Watch Allemagne, a dénoncé un « appel sournois à la censure faisant penser à des autocrates comme Orban ou Poutine ». Le président de l’Association des journalistes allemands, Frank Überall, a critiqué une « réaction émotionnelle témoignant d’une incapacité à communiquer dans le monde ­numérique ».

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