En Allemagne, la démission de la chef de la CDU ouvre une période d’incertitude politique inédite

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Annegret Kramp-Karrenbauer (« AKK ») annonce qu’elle renonce à être candidate à la chancellerie lors des prochaines élections législatives, le 10 février à Berlin.
Annegret Kramp-Karrenbauer (« AKK ») annonce qu’elle renonce à être candidate à la chancellerie lors des prochaines élections législatives, le 10 février à Berlin. ODD ANDERSEN / AFP

Tout est désormais possible. Tel est le sentiment qui domine, en Allemagne, après le renoncement d’Annegret Kramp-Karrenbauer (« AKK ») à être candidate à la chancellerie lors des prochaines élections législatives, prévues à l’automne 2021. Quatorze mois après avoir succédé à Angela Merkel à la tête de l’Union chrétienne-démocrate (CDU), Mme Kramp-Karrenbauer a pris tout le monde de court, lundi 10 février, en annonçant qu’elle allait également quitter la présidence du parti conservateur.

Elle a en revanche précisé que, « à la demande de la chancelière », elle resterait ministre de la défense, poste auquel elle a remplacé Ursula von der Leyen quand celle-ci fut nommée présidente de la Commission européenne, en juillet 2019.

Précipité par l’incapacité de Mme Kramp-Karrenbauer à ramener l’ordre dans son parti après le tollé provoqué, mercredi 5 février, par l’élection d’un candidat libéral-démocrate (FDP) à la tête de la Thuringe grâce aux voix de la CDU et de l’AfD (extrême droite), ce départ inattendu soulève des questions auxquelles il est d’autant plus difficile de répondre qu’il confirme le caractère de plus en plus chaotique d’une vie politique allemande qui, il y a encore peu, se singularisait en Europe par sa stabilité et sa prévisibilité.

Principale question : qui sera le prochain président de la CDU et donc, selon toute vraisemblance, le futur candidat du parti au poste de chancelier ? Lundi après-midi, lors d’une conférence de presse au siège du parti, à Berlin, « AKK » a en effet expliqué qu’elle entendait rester à sa tête jusqu’à l’élection de celui ou de celle qui cumulera les deux casquettes. « La présidence du parti et la candidature à la chancellerie doivent être dans les mains d’une seule et même personne », a-t-elle déclaré, laissant entendre que la décision de Mme Merkel de dissocier les fonctions habituellement liées de chef du gouvernement et de chef du parti, avait contribué à ses difficultés à la tête de la CDU.

Trois principaux noms circulent

Pour l’instant, aucun prétendant ne s’est déclaré. Mais trois noms principaux sont cités. Le premier est celui de Friedrich Merz. Le 7 décembre 2018, au congrès de Hambourg, cet ancien député reconverti dans les affaires avait failli être élu à la présidence de la CDU. Soutenue par Mme Merkel et les centristes du parti, l’ancienne ministre-présidente de la Sarre l’avait battu avec seulement 51,7 % des voix. Quatorze mois plus tard, ce héraut de l’aile droite de la CDU pourrait être tenté de prendre sa revanche. Une double revanche, en réalité : à la fois sur « AKK » et sur Mme Merkel, à qui il n’a jamais pardonné de l’avoir évincé de la tête du groupe CDU-CSU du Bundestag, en 2002. Une manœuvre qui l’écarta, à l’époque, de la course à la chancellerie. Un poste auquel Mme Merkel accéda trois ans plus tard.

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