En Allemagne, la contestation contre l’inaction environnementale prend de l’ampleur

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Deux mouvements, la mobilisation de lycéens à Aix-la-Chapelle et celle des écologistes d’Ende Gelände vont converger samedi.

Par Jean-Michel Hauteville Publié aujourd’hui à 06h00

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Voie numéro 9 à la gare de Cologne, l’omnibus en direction de Mönchengladbach (ouest de l’Allemagne) entre en gare. Le long du quai, de petits groupes de jeunes gens aux tenues bigarrées, des sacs à dos volumineux sur les épaules, s’y engouffrent. Voilà le petit train soudainement bondé, jeudi 20 juin, en milieu de journée.

« On va à Ende Gelände », explique Nele, une étudiante partie de Bavière de bon matin avec quatre camarades. « Notre objectif, c’est la fin de l’exploitation du charbon. Il faudrait qu’on arrête les centrales dès demain », ajoute Toni, son voisin de siège, qui, comme Nele, utilise un « nom de camp » – un pseudonyme qui lui permet de conserver l’anonymat.

Ende Gelände – expression courante en allemand qui signifie « Point barre » ou « Terminus » – est le nom que s’est donné un collectif de lutte pour le climat outre-Rhin. Depuis 2015, le groupe organise une grande manifestation annuelle confinant à l’illégalité, de façon à frapper les esprits, qui attire chaque année des milliers de militants écologistes. Pour sa cinquième édition, Ende Gelände veut bloquer la mine de lignite à ciel ouvert de Garzweiler, comme il l’avait déjà fait en 2015 et en 2017. Plus facile à dire qu’à faire, en réalité : détenue par le géant énergétique RWE, la mine de Garzweiler est une immense tranchée lunaire de 10 kilomètres de long, vaste comme la ville de Nantes, qui balafre le paysage verdoyant de ce coin rural de Rhénanie.

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Les activistes ont reçu du renfort en grand nombre cette année : plus de 40 autocars sont arrivés de toute l’Europe, d’après les organisateurs. Au total, ce sont quelque 5 000 écologistes – dont au moins 300 Français – qui se mettent en ordre de marche vendredi matin au campement de Viersen, à 20 kilomètres de Garzweiler, après une journée entière de préparation et d’entraînement : apprendre à résister à une charge de la police, que faire si on est blessé ou arrêté… « Nous faisons de la désobéissance civile : nous dépassons sciemment les limites de la légalité. Il n’est plus temps pour nous d’être sages. Mais bien sûr nous sommes contre toute forme de violence », explique Kathrin Henneberger, membre de la première heure d’Ende Gelände et coorganisatrice de l’événement. Pour elle, la désobéissance civile est le seul moyen d’obtenir un vrai changement de politique, comme au temps des suffragettes.

Le périmètre quadrillé par la police vendredi

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