En Allemagne, la concurrence entre les plates-formes de livraison s’intensifie

0
27

[ad_1]

Coursier de l’entreprise de livraison Wolt dans le quartier berlinois de Kreuzberg, le 12 février 2021.

A Berlin, la « guerre de la pizza », qui sommeillait depuis deux ans et demi, est sur le point d’entrer dans une nouvelle phase. En l’espace de quelques mois, le quasi-monopole dont bénéficiait le géant néerlandais Takeaway.com dans les services de livraison de repas par coursiers a été brisé. Mercredi 12 mai, de façon inattendue, le groupe allemand Delivery Hero a annoncé son intention de revenir sur son marché d’origine, après s’en être retiré fin 2018. Quelques jours plus tôt, c’est l’américain Uber Eats qui avait attaqué le marché, après le finlandais Wolt mi-2020.

Cette fois, l’enjeu n’est plus uniquement la pizza, les burgers ou les sushis. Ce qui s’ouvre, c’est une bataille sans pitié entre les plates-formes pour la domination du marché allemand de la livraison de proximité ultrarapide. Elle oppose différents acteurs – grands groupes cotés en Bourse et start-up – qui tous sont prêts à essuyer des pertes énormes pour s’imposer.

L’affrontement se tient dans les quelques rues les plus en vue des métropoles, Berlin en tête, là où vivent et travaillent les jeunes actifs pressés et connectés, très consommateurs des services de commande depuis leur smartphone. Et pour mener l’offensive, tels des pions sur un jeu d’échec, des livreurs, jeunes travailleurs le plus souvent armés d’un vélo (parfois d’une voiture) et de l’emblématique sac à dos cubique, aux couleurs de l’entreprise.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Livraison de repas : Lyveat, une application à la conquête des villes moyennes

Pourquoi un tel baroud, sur un marché où les marges sont notoirement très faibles ? La pandémie de Covid-19 a fait reconsidérer les perspectives d’affaires. La fermeture des restaurants et des commerces non essentiels a fait exploser la demande d’intermédiation du commerce et de la livraison, une tendance qui devrait se maintenir à l’avenir, jugent les plates-formes et les investisseurs. Aujourd’hui, ce ne sont plus seulement les repas qui sont proposés à la livraison à domicile ou au bureau, mais tous types de produits de la vie courante : courses alimentaires, chaussures ou ordonnances de pharmacie. Le tout, toujours plus vite, en moins de 30 minutes, voire en moins de 10 minutes.

Contre-offensive

C’est la promesse donnée par la start-up berlinoise Gorillas, fondée en 2020. Au vu du dernier tour de table effectué par la jeune entreprise, qui a levé 244 millions d’euros le 25 mars dernier, les investisseurs semblent croire qu’à l’avenir de moins en moins de personnes feront elles-mêmes leurs courses. Le modèle d’affaires de la start-up, baptisé « Quick commerce » (commerce rapide), est de transformer radicalement le fonctionnement de la chaîne de distribution classique : en lieu et place des supermarchés et commerces où l’on se rend, Gorillas livre directement au consommateur à partir de petits sites de stockage urbains, les « Dmarts ». Elle n’est pas la seule sur ce créneau : d’autres start-up (Flink, Grovy, Bringoo), proposant peu ou prou les mêmes services, ont poussé ces derniers mois en Allemagne.

Il vous reste 53.17% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: