En Allemagne, Angela Merkel ménage ses successeurs potentiels

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La chancelière allemande Angela Merkel avec le ministre-président de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Armin Laschet, à Düsseldorf, le 18 août.

Si ce n’est pas un adoubement, cela y ressemble. En déplacement à Düsseldorf, mardi 18 août, Angela Merkel a eu des mots encourageants pour son hôte, Armin Laschet, ministre-président du Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, candidat à la présidence de l’Union chrétienne-démocrate (CDU) et aspirant au poste de chancelier fédéral après les élections législatives de l’automne 2021.

« Armin Laschet a beaucoup de qualifications. (…) Quand on gouverne le Land le plus grand d’Allemagne à la tête d’une coalition qui travaille de façon efficace et sans se déchirer, cela constitue un bagage qui a du poids », a déclaré Mme Merkel lors d’une conférence de presse commune avec M. Laschet. « J’ai également toujours pensé que, quand on préside la CDU, on doit être prêt à devenir chancelier », a-t-elle également affirmé.

Handicaps importants

C’est peu dire que M. Laschet attendait de telles paroles. Le 14 juillet, ses partisans n’avaient pas caché leur agacement de voir la chancelière rendre visite au ministre-président de Bavière, Markus Söder, chef de l’Union chrétienne-sociale (CSU) et actuel favori des sondages dans la course à la chancellerie. Ce jour-là, Mme Merkel s’était certes contentée de dire que « la Bavière a un bon ministre-président ». Mais la mise en scène de la rencontre − promenade en bateau, tour de calèche, puis réunion avec le gouvernement bavarois sous les dorures du château de Herrenchiemsee − avait permis à M. Söder d’afficher sa complicité avec Mme Merkel afin de faire oublier leurs désaccords passés. Au grand dam de M. Laschet qui espérait plus d’égards de la part de celle qu’il a toujours fidèlement soutenue.

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Les termes élogieux utilisés par Mme Merkel au sujet de M. Laschet, mardi, contribueront-ils à donner à la campagne de ce dernier la dynamique qui lui a fait défaut jusqu’à présent ? Rien n’est moins sûr car ses handicaps sont importants. Pour espérer devenir chancelier, M. Laschet doit en effet conquérir la présidence de la CDU lors du prochain congrès, prévu à Stuttgart début décembre. Or, à moins de quatre mois de l’échéance, ce n’est pas lui le favori. Selon un sondage de l’institut INSA réalisé du 17 au 20 juillet, seulement 28 % des électeurs de la CDU souhaiteraient le voir diriger le gouvernement, contre 72 % pour l’homme d’affaires Friedrich Merz, soutenu par la frange conservatrice du parti.

Pour l’emporter, le ministre-président de Rhénanie-du-Nord-Westphalie compte sur le soutien du populaire ministre de la santé, Jens Spahn, lui aussi apprécié par l’aile droite la CDU, à qui il a promis le poste de numéro deux en cas de victoire. Ces dernières semaines, certains laissaient entendre que celui-ci, face aux difficultés de M. Laschet, pourrait être lui-même candidat à la tête du parti. Mais il a coupé court à ces rumeurs, lundi, assurant qu’il n’entendait pas s’émanciper du ticket que lui a proposé M. Laschet.

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