En Algérie, Saïd Bouteflika et ses co-accusés seront rejugés en appel le 9 février

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Saïd Bouteflika en mai 2012 à Alger.
Saïd Bouteflika en mai 2012 à Alger. FAROUK BATICHE / AFP

En Algérie, Saïd Bouteflika, frère et ex-conseiller du président déchu Abdelaziz Bouteflika, sera rejugé en appel, dimanche 9 février, aux côtés de deux ex-patrons du renseignement et d’une femme politique, tous condamnés en septembre à quinze ans de prison pour complot, selon des avocats de la défense. « Le procès en appel est prévu le 9 février » devant la cour d’appel militaire de Blida, à une cinquantaine de kilomètres au sud d’Alger, a déclaré à l’AFP Me Khaled Bergueul, qui défend le général Mohamed « Toufik » Mediene, patron durant vingt-cinq ans du tentaculaire et tout-puissant Département du renseignement et de la sécurité (DRS), avant son limogeage en 2015.

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Outre Saïd Bouteflika et le général Mediene, seront rejugés le général Athmane « Bachir » Tartag, ex-bras droit de « Toufik », à qui il avait succédé en prenant la tête de la Coordination des services de sécurité (CSS), structure ayant remplacé le DRS démantelé, et Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT, trotskiste). Les quatre accusés, incarcérés depuis le mois de mai, ont fait appel du verdict du tribunal militaire de Blida les ayant condamnés, après un procès éclair, à quinze ans de prison pour « complots contre l’autorité militaire et contre l’autorité de l’Etat ».

Des « réunions suspectes »

« J’espère que le procès sera ouvert à la presse, car la loi le permet », a fait savoir à l’AFP Me Miloud Brahimi, un des avocats de Saïd Bouteflika, alors que le procès de première instance n’avait été ouvert qu’aux seuls avocats et familles des accusés.

Tous quatre sont accusés de s’être réunis en mars 2019 pour tenter de « déstabiliser » le haut commandement de l’armée qui, face au Hirak, un mouvement de contestation inédit né le 22 février, appelait au départ du président Bouteflika, au pouvoir depuis vingt ans. Le 2 avril, M. Bouteflika avait finalement démissionné quelques heures après un ultimatum du haut commandement militaire exigeant « immédiatement » son départ.

La défense de Mme Hanoune avait admis sa participation à une réunion avec Saïd Bouteflika et « Toufik » le 27 mars, au lendemain d’une déclaration du chef d’état-major de l’armée, le général Ahmed Gaïd Salah, demandant publiquement le départ d’Abdelaziz Bouteflika, dont il était jusqu’ici un indéfectible soutien. Le 30 mars, le général Gaïd Salah (décédé le 23 décembre) avait publiquement dénoncé la tenue d’une « réunion » visant à élaborer un plan destiné à discréditer l’armée. Le 2 avril, il avait de nouveau dénoncé des « réunions suspectes tenues clandestinement pour comploter » contre les propositions de sortie de crise de l’armée.

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