En Algérie, nouvelles incarcérations de manifestants pour avoir brandi le drapeau berbère

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Le parquet poursuit les protestataires pour, notamment, « atteinte à l’intégrité du territoire national », une infraction passible de dix ans de prison.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 09h59

Temps de Lecture 1 min.

A Algérie, le 1er novembre 2019, nouvelle manifestation « anti-système ».
A Algérie, le 1er novembre 2019, nouvelle manifestation « anti-système ». AFP

Quatre manifestants ont été arrêtés à Alger, au surlendemain d’une manifestation antigouvernementale au cours de laquelle ils ont brandi un drapeau berbère, a indiqué dimanche 3 novembre, une association.

Poursuivis pour « atteinte à l’unité nationale », ils ont été arrêtés après avoir été entendus par un juge d’instruction du tribunal de Sidi M’hamed à Alger, a indiqué le Comité national pour la libération des détenus (CNLD).

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Sept autres manifestants, détenus pour avoir également brandi des drapeaux berbères, ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire, d’après le CNLD.

Depuis juin, des dizaines de manifestants ont été détenus pour avoir contrevenu à l’interdiction édictée par le nouvel homme fort du régime, le général Ahmed Gaïd Salah, de porter tout autre drapeau que l’emblème national dans les manifestations contre le régime, qui secouent l’Algérie depuis le 22 février et qui ont mené à la démission du président Abdelaziz Bouteflika en avril.

« Profanation »

Aucune disposition légale n’interdit le port d’un emblème amazigh (berbère), mais le parquet a inculpé ces manifestants d’« atteinte à l’intégrité du territoire national » et de « profanation ou dégradation de l’emblème national », infractions passibles de dix ans de prison.

Jusqu’à présent, tous les manifestants jugés pour de tels faits ont été acquittés.

Ces nouvelles incarcérations surviennent alors que, depuis le 27 octobre, une grève des magistrats paralyse la quasi-totalité des juridictions du pays.

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En raison de cette grève, les procès de manifestants détenus pour avoir porté des drapeaux berbères ont été reportés.

Dimanche, des magistrats ont par ailleurs été malmenés par la gendarmerie alors qu’ils étaient rassemblés dans la cour du tribunal d’Oran, à 400 km à l’ouest d’Alger, pour tenter d’empêcher l’installation de juges nouvellement mutés, a affirmé le Club des magistrats, un syndicat non enregistré né dans la foulée de la contestation.

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