En Algérie, mandat de dépôt pour un chef d’une association active dans la contestation

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Le Rassemblement action jeunesse, agréé par les autorités en 1993, participe au mouvement de protestation en cours depuis le 22 février.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 10h03

Temps de Lecture 2 min.

Manifestation antigouvernementale à Alger, le 22 novembre 2019.
Manifestation antigouvernementale à Alger, le 22 novembre 2019. Ramzi Boudina / REUTERS

Le secrétaire général du Rassemblement action jeunesse (RAJ), association citoyenne très active dans la contestation en Algérie, a été placé sous mandat de dépôt dimanche 24 novembre après son arrestation, avec une autre militante, à la fin d’une manifestation, selon leur avocat.

Fouad Ouicher et Saida Deffeur – placée sous contrôle judiciaire – ont tous deux été inculpés d’« atteinte à l’unité nationale » et d’« attroupement non autorisé », sur la base d’images enregistrées sur leurs téléphones, dont certaines ont été publiées sur les réseaux sociaux, a indiqué Me Seddik Mouhous. Ils ont été interpellés vendredi 22 novembre après une manifestation à Alger contre la présidentielle prévue le 12 décembre et « conduits au siège de la section de recherche de la gendarmerie nationale avant de comparaître dimanche matin devant le tribunal » de Sidi M’hamed, le plus important de la capitale, a-t-il ajouté.

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La défense a boycotté la séance devant le juge d’instruction, conformément à une décision des avocats bénévoles défendant les détenus du mouvement de contestation, qui est entré vendredi dans son dixième mois. Le président du RAJ, Abdelouahab Fersaoui, ainsi que huit militants de l’association, sont déjà sous les verrous depuis octobre pour « atteinte à l’unité nationale » ou « incitation à un attroupement », passibles respectivement de dix et un an d’emprisonnement.

Dimanche, de nouvelles manifestations nocturnes ont eu lieu dans plusieurs villes, selon des témoignages d’internautes sur les réseaux sociaux. Dans le centre d’Alger, les forces de sécurité se sont déployées en grand nombre, tandis que quelque deux cents personnes ont manifesté dans l’est de la capitale contre la tenue de la présidentielle, selon un journaliste de l’AFP.

« Attroupement non autorisé »

Jeudi, un juge d’instruction d’Alger avait inculpé d’« attroupement non autorisé » vingt-neuf personnes arrêtées la veille lors d’une manifestation nocturne. Parmi elles, vingt et une ont été remises en liberté provisoire, tandis que les huit autres sont poursuivies pour « association de malfaiteurs » et « atteinte à l’intégrité du territoire » – crime passible de dix ans de prison – et ont été placées en détention provisoire.

L’une de ces huit personnes a été acquittée dimanche lors de sa comparution devant un tribunal de la banlieue ouest d’Alger et deux ont été condamnées à un an de prison pour « incitation à l’attroupement » et « attroupement non autorisé », selon le Comité national de libération des détenus (CNLD).

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Cette association, qui recense et défend les personnes arrêtées dans le cadre du mouvement de contestation, avait fait état samedi de l’arrestation d’au moins trente personnes manifestant à Tiaret, à 270 kilomètres au sud-ouest d’Alger, et de plus de quatre-vingts personnes jeudi à Alger lors d’une marche nocturne.

Après avoir obtenu la démission du président Abdelaziz Bouteflika le 2 avril, les manifestants réclament désormais le démantèlement du « système » et dénoncent la tenue de la présidentielle prévue le 12 décembre qui pour eux ne peut offrir, en l’état, des garanties de transparence. Les manifestants conspuent ainsi les candidats à la présidentielle, réclament le départ des dirigeants et dénoncent les multiples arrestations qui émaillent la campagne.

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