En Algérie, l’annonce de la démission de Bouteflika « avant le 28 avril » ne lève pas toutes les incertitudes

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Cédant aux pressions de la rue, le chef de l’Etat accélère le calendrier de sa retraite politique mais sa volonté affichée de maîtriser la transition risque de relancer la protestation.

Par Amir Akef Publié le 02 avril 2019 à 00h00

Temps de Lecture 5 min.

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Abdelaziz Bouteflika à Alger, en avril 2014.
Abdelaziz Bouteflika à Alger, en avril 2014. SIDALI DJARBOUB / AP

Abdelaziz Bouteflika a finalement composé avec les pressions de la rue comme de larges fractions du régime. Le chef de l’Etat démissionnera « avant le 28 avril prochain, date de la fin de son mandat électif », a indiqué un communiqué de la présidence de la république rendu public lundi 1er avril en fin d’après-midi.

La décision intervient à l’issue d’un véritable bras de fer entre l’armée et le clan présidentiel qui s’est traduit – via les médias – par des accusations de complot contre le frère du chef de l’Etat, Saïd Bouteflika, et de hauts responsables des services de renseignement.

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L’annonce de cette « démission » à court terme est une rupture par rapport à la position du chef de l’Etat jusque-là. Après avoir officialisé sa candidature pour un cinquième mandat, M. Bouteflika avait opté – en décidant le 11 mars l’annulation de l’élection présidentielle du 18 avril – pour une prolongation sine die du mandat en cours. Finalement, il aura fallu six semaines d’une mobilisation de la rue hostile à son maintien au pouvoir, puis l’entrée en lice de l’armée proposant de déclarer son « empêchement » en raison de son inaptitude à exercer le pouvoir, pour convaincre M. Bouteflika de lâcher prise.

Calendrier

Toutefois, bien des incertitudes demeurent. La seule concession octroyée par le chef de l’Etat tient dans le calendrier. Son départ, annoncé pour « avant le 28 avril », devrait permettre d’éviter au pays un vide institutionnel. Sur le fond, il rejette de facto l’idée d’une « incapacité » physique invoquée implicitement par le chef d’état-major, le général Ahmed Gaïd Salah, qui avait réclamé la mise en œuvre de l’article 102 de la Constitution relatif à l’« empêchement ».

Comme pour le prouver, le communiqué présidentiel indique que M. Bouteflika, qui a nommé le 31 mars un gouvernement, va prendre, « d’importantes décisions », conformément à la Constitution, afin « d’assurer la continuité du fonctionnement des institutions de l’Etat durant la période de transition qui s’ouvrira à la date à laquelle il décidera sa démission ».

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