En Afghanistan, les talibans se disent « prêts » à démarrer les pourparlers de paix avec le gouvernement

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Des talibans libérés par les autorités afghanes sortent d’une prison de Kaboul, le 13 août 2020.

Les talibans vont reprendre, à partir de samedi 12 septembre, les pourparlers de paix avec le gouvernement afghan, afin d’essayer de mettre un terme à près de dix-neuf ans de conflit. Les négociateurs défendant les intérêts des autorités afghanes doivent quitter Kaboul vendredi pour se rendre au Qatar, où les négociations de paix doivent se dérouler.

« Le dernier problème majeur, qui était le transfert de six talibans, est résolu, alors qu’ils sont transférés à l’heure qu’il est à Doha », a déclaré une source gouvernementale. Un avion spécial a quitté Kaboul pour Doha avec les six prisonniers à son bord, a déclaré une deuxième source talibane.

Plusieurs pays, dont l’Australie et la France, s’opposent à la libération de ces détenus, coupables d’avoir tué leurs ressortissants en Afghanistan. L’un d’entre eux est un ex-soldat afghan accusé d’avoir abattu cinq soldats français et blessé 13 autres en 2012. Un autre, également un ancien militaire, a tué trois soldats australiens.

Les deux assassins de Bettina Goislard, employée onusienne française tuée en 2003, ont de leur côté « été libérés aujourd’hui [jeudi] dans la province de Wardak », proche de Kaboul, a annoncé une troisième source talibane. Une information non confirmée par les autorités.

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Désaccords sur l’échange de prisonniers

Prévus en mars, les pourparlers de paix, inédits entre les deux camps, ont été reportés régulièrement du fait de désaccords persistants autour d’un échange de prisonniers : quelque 5 000 talibans contre un millier de membres des forces afghanes.

Cette disposition, inscrite dans un accord américano-taliban signé en février au Qatar, qui entérine le retrait des troupes étrangères d’Afghanistan d’ici à mi-2021, a dès le départ suscité l’hostilité de Kaboul, non signataire du texte.

Les autorités afghanes ont particulièrement renâclé à relâcher les 400 derniers insurgés, accusés ou condamnés pour des crimes graves, qu’ils ont fini par libérer la semaine dernière, à l’exception d’une poignée de détenus, dont certains sont en route pour le Qatar.

« J’exhorte les négociateurs à faire preuve du pragmatisme, de la retenue et de la flexibilité nécessaires pour que ce processus soit couronné de succès », a dit de son côté le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, dans un communiqué.

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Le Monde avec AFP

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