En Afghanistan, la stratégie hésitante de Donald Trump

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La volonté de désengagement du président américain est entravée par la persistance de la violence dans le pays. Un nouvel attentat a fait au moins 63 morts samedi à Kaboul.

Par Publié aujourd’hui à 06h08, mis à jour à 06h30

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Donald Trump à l’aéroport de Morristown dans le New Jersey, le 18 août.
Donald Trump à l’aéroport de Morristown dans le New Jersey, le 18 août. JONATHAN ERNST / REUTERS

Le carnage qui a fait au moins 63 morts et 182 blessés samedi 17 août à Kaboul est intervenu peu de temps après la publication d’un message optimiste du président des Etats-Unis vendredi soir, compte tenu du décalage horaire, se félicitant de la « très bonne réunion » consacrée le jour même à la perspective d’un retrait américain en Afghanistan. « Beaucoup dans le camp adverse de cette guerre vieille de dix-neuf ans, et nous-mêmes, envisagent de conclure un accord – si possible ! », a-t-il ajouté en référence aux négociations conduites par son émissaire Zalmay Khalilzad avec les talibans, au Qatar.

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Le secrétaire d’Etat Mike Pompeo, qui a participé à la réunion avec les principaux conseillers du président, a lui aussi réaffirmé la détermination américaine de parvenir « à un accord de paix global » tout en rappelant les conditions pour les talibans : « Une réduction de la violence et un cessez-le-feu », la garantie que « le sol afghan ne soit plus jamais utilisé pour menacer les Etats-Unis ou ses alliés », et l’engagement de dialoguer avec les autorités afghanes. L’attentat sanglant revendiqué par la branche afghane de l’organisation Etat islamique (EI), nouvel accès de violence dans un été particulièrement meurtrier, alimente en arguments les deux camps qui s’opposent à Washington.

Donald Trump n’a jamais fait mystère de sa volonté de se désengager du pays, comme il l’a encore rappelé le 2 août. Pour le président des Etats-Unis, ce conflit est une perte de temps. « Nous pourrions gagner en Afghanistan en deux, ou trois, ou quatre jours si nous le voulions, mais je ne cherche pas à tuer dix millions de personnes », a-t-il assuré le 2 août avec une désinvolture qui a frappé de stupeur les autorités afghanes.

La crainte d’une précipitation

Il y a deux ans, ce n’est que sur l’insistance de son secrétaire à la défense d’alors, James Mattis, qu’il avait consenti une augmentation du contingent américain, de 8 400 à 14 000 hommes. Selon la presse américaine, le temps serait désormais venu d’une première réduction de 5 000 hommes dans un calendrier sur lequel pèse une hypothèque politique, l’élection présidentielle de novembre 2020.

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La crainte d’une précipitation motivée par de mauvaises raisons a poussé une partie des experts de l’Afghanistan à multiplier les mises en garde en agitant un prédécent : le retrait d’Irak, effectué avant l’élection présidentielle de 2012. Il avait été suivi deux ans plus tard par la renaissance de l’EI qui avait précipité un réengagement américain.

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