« Emmanuel Macron m’a apporté les assurances nécessaires »

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L’ancien directeur du WWF annonce au « Monde » qu’il occupera la deuxième place sur la liste de la majorité aux élections européennes, le 26 mai

Propos recueillis par Olivier Faye Publié aujourd’hui à 06h14, mis à jour à 06h14

Temps de Lecture 8 min.

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L’ancien président de WWF France, Pascal Canfin, est le numéro 2 de la liste LRM pour les élections européennes.
L’ancien président de WWF France, Pascal Canfin, est le numéro 2 de la liste LRM pour les élections européennes. ERIC GARAULT POUR LE MONDE

Pascal Canfin, ancien directeur général du WWF et ex-ministre de François Hollande, justifie son ralliement à Emmanuel Macron en assurant que l’écologie représentera le cœur de la liste et du programme portés par la majorité aux européennes.

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Vous avez refusé d’entrer au gouvernement en août. En novembre, vous avez décliné la tête de liste La République en marche (LRM) pour les européennes. Qu’est-ce qui a changé aujourd’hui ?

Pascal Canfin : La sortie du grand débat national va ouvrir une nouvelle séquence politique, et toutes les conditions sont réunies pour que l’écologie y joue un rôle central. La mobilisation croissante de la société civile en faveur du climat – et notamment celle de la jeunesse –, la pétition qui a réuni deux millions de signataires, et les sondages, qui montrent que le climat représente l’attente prioritaire des citoyens vis-à-vis de l’Europe sont autant de signes forts et inédits.

Quand Nicolas Hulot a démissionné, il a déploré que personne ne le soutienne dans la rue. La situation a changé depuis et il faut saisir cette nouvelle énergie. Les échanges que j’ai eus depuis dix jours avec le président de la République sur ce sujet m’ont apporté les assurances nécessaires pour qu’aujourd’hui je prenne cette décision.

Par ailleurs, nous sommes dans un contexte historique, avec le Brexit, la montée des nationalismes qui impose de prendre ses responsabilités pour lutter contre la fragmentation de l’Europe.

Quelles assurances vous a donné le chef de l’Etat ?

Les personnalités au profil et aux compétences écologistes seront nombreuses à être en position éligible sur la liste. S’il s’agissait juste d’avoir un nom, le mien, en deuxième de liste, sans que cela n’entraîne un choix collectif, ça n’aurait eu aucun sens. Pour mener ces combats au Parlement européen, ce n’est pas une personne seule qui peut faire la différence.

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Le deuxième élément, c’est que l’écologie sera l’axe majeur, premier et transversal du projet. Personne n’a, ne peut et ne doit avoir le monopole de l’écologie. Si on veut se donner une chance de gagner la bataille climatique, d’arrêter la disparition du vivant ou de mettre fin à la pollution de l’air, il est évident que les écologistes doivent être partout. Je suis passé par Europe Ecologie-Les Verts (EELV), je pense qu’il faut des écologistes politiques. Mais il faut en complément que l’écologie gagne d’autres forces politiques.

EELV risque de crier à la trahison…

Si, grâce à mon engagement et à celui des autres personnes présentes sur la liste, cela amène de nouvelles et nombreuses compétences écologistes, j’appelle ça une addition. Il ne faut pas se tromper de combat. Les Verts allemands ont salué la lettre sur l’Europe qui présente le projet européen d’Emmanuel Macron. En m’engageant sur ce projet, je ne vois pas en quoi je trahirais les idéaux qui sont les miens. Au contraire, j’essaye de les rendre possibles. Si j’estime les conditions réunies, trahir mes idées ce serait au contraire de ne pas m’engager.

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