Emmanuel Macron impose un front commun européen à Xi Jinping

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Le contexte des tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis donne à Bruxelles un levier pour mieux négocier face à Pékin.

Par Brice Pedroletti et Marc Semo Publié aujourd’hui à 06h15, mis à jour à 06h15

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Emmanuel Macron accueille le président chinois Xi Jinping à l’Elysée, le 25 mars.
Emmanuel Macron accueille le président chinois Xi Jinping à l’Elysée, le 25 mars. JULIEN MUGUET POUR LE MONDE

Pour sa seconde rencontre à l’Elysée le 26 mars avec le président chinois Xi Jinping au dernier jour de sa visite d’Etat en France, Emmanuel Macron a convié la chancelière allemande Angela Merkel et le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker. Par cette configuration surprise – elle fut annoncée vendredi à la presse – qui réunit les trois plus puissants personnages de l’Union européenne (UE) face au numéro un chinois, le président français entend impulser une approche plus « coordonnée » des Européens dans les relations avec Pékin.

Un front commun qui jusqu’à présent se dérobait au niveau suprême des décisions politiques : « Au-delà de la relation bilatérale, nous avons placé au centre de nos discussions la question du partenariat entre la Chine et l’Europe », a précisé M. Macron lors d’une allocution prononcée à l’Elysée, en fin d’après-midi lundi 25 mars au côté de son homologue chinois. Un partenariat qui « doit être défini sur des bases claires, exigeantes et ambitieuses », a-t-il précisé.

« On ne peut pas mieux symboliser l’idée d’une Europe coordonnée que cet effort d’engagement, au moins ponctuellement, du numéro un chinois, explique au Monde François Godement, conseiller Asie à l’Institut Montaigne. C’est un moyen de le faire sortir de son système de relation pays par pays : M. Xi peut bien se charger du détail des relations bilatérales jusqu’à Monaco [où il était en visite d’Etat après l’Italie le 24 mars], mais c’est le premier ministre Li Keqiang qui est chargé des relations avec Bruxelles. » Or, ce dernier est largement marginalisé au sein de l’Etat-parti dirigé par Xi Jinping.

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C’est bien sûr le président chinois qui a signé en grande pompe, à Rome, à la veille de son arrivée en France, un protocole d’accord pour les « nouvelles routes de la soie » (ou la Belt and Road Initiative, BRI), avec l’Italie, troisième économie de l’Union européenne, dirigée par un gouvernement populiste eurosceptique. Emmanuel Macron n’a pas manqué de souligner que son hôte effectuait sa tournée européenne « à un moment ou l’UE est à l’heure des choix ». « Vous arrivez de Rome, nous étions hier dans un monument historique inspiré de la Grèce antique », a -t-il déclaré au sujet de la villa Kerylos à Beaulieu-sur-Mer (Alpes-Maritimes) où le couple présidentiel a reçu dimanche M. Xi Jinping et son épouse, la chanteuse Peng Liyuan. M. Macron y a offert au président chinois une traduction de Confucius en latin et en français dans un grimoire datant du XVIIe siècle.

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