Emmanuel Macron exige le retour « au plus vite » du Parlement européen à Strasbourg

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La lettre se termine par une mention écrite à la main : « Je compte sur toi, avec mon amitié. » C’est visiblement fâché qu’Emmanuel Macron a pourtant écrit, le 23 septembre, à David Sassoli, le président social-démocrate du Parlement européen pour déplorer sa décision d’annuler la session plénière de l’assemblée qui devait se tenir à Strasbourg, courant septembre.

Après quelques hésitations, le responsable italien avait décidé, en raison de la pandémie, d’annuler cette réunion et de l’organiser à Bruxelles. Un précédent qui, même justifié par les circonstances exceptionnelles du moment, a beaucoup inquiété Paris et conforté, en revanche, les nombreux eurodéputés qui militent pour la fin des coûteux et fastidieux allers-retours entre les capitales belge et alsacienne.

La France est « indéfectiblement attachée » au siège strasbourgeois et « déplore profondément » ce report, a écrit le président, demandant que la situation soit réparée « au plus vite ». Il notait que la situation sanitaire était comparable à Bruxelles et à Strasbourg où, relevait-il, une coopération entre la ville, l’Etat et les services du Parlement avait abouti à la mise en place d’un protocole sanitaire très strict. « Vivre avec le virus, c’est aussi poursuivre une vie démocratique la plus normale possible », soulignait le président.

Accueil dans les meilleures conditions

Il réclamait dès lors le retour « sans délai » au fonctionnement habituel et un retour en Alsace pour la session d’octobre. Il demandait également une discussion sur « des mécanismes de compensation », par exemple sous la forme d’un allongement des sessions lors des prochains mois. « La France mobilise des sommes significatives pour accueillir dans les meilleures conditions le Parlement et nous renforcerons cette accessibilité », soulignait le courrier.

« C’est ensemble que nous devons continuer à faire de Strasbourg (…) une capitale de la démocratie et des valeurs européennes », poursuivait M. Macron. Demandant, au passage, que la première session, ainsi que l’essentiel des travaux de la future Conférence sur l’avenir de l’Europe se déroulent en France. Ce cénacle piloté par le Parlement et la Commission devrait réunir des représentants des institutions et des citoyens pour redéfinir l’avenir de l’Union et de sa démocratie. Ses travaux devraient démarrer dans quelques semaines.

Pas question de laisser « des prétextes politiques » récupérer la crainte de la pandémie pour remettre en cause l’unité, concluait le président français. Avant de griffonner à la main à son « cher David » que « le respect de nos traités me paraît indispensable, plus encore compte tenu de la période que nous vivons ».

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