[ad_1]
Le lieu, l’Ecole de guerre, a été choisi pour que le chef des armées expose son analyse de la situation du monde et son idée de manœuvre aux futurs généraux du pays. Quant au moment, vendredi 7 février, à mi-mandat du président, après l’officialisation du Brexit, et une séquence de pédagogie auprès d’alliés baltes et polonais inquiets du dialogue de la France avec la Russie, il a été jugé propice pour formaliser une proposition aux Européens : « définir ensemble ce que sont leurs intérêts de sécurité », et agir pour établir « un agenda international renouvelé pour la maîtrise des armements », domaine où de nouveaux traités sont à écrire.
Emmanuel Macron emploie ainsi le discours traditionnel du quinquennat sur la dissuasion nucléaire pour demander à ses partenaires « un sursaut » pour une souveraineté choisie, et non subie, en matière de défense – celle-ci étant entendue au sens large jusque dans ses dimensions économique, normative et technologique.
« Nos forces nucléaires renforcent la sécurité de l’Europe et à cet égard ont une dimension authentiquement européenne. » Emmanuel Macron
Le président français s’inscrit avec ses mots dans l’héritage doctrinal national. La France, dont « la taille de l’arsenal est inférieure à 300 armes », réaffirme par sa voix le principe de juste suffisance, son engagement dans un désarmement « global, progressif, crédible et vérifiable », et le refus d’employer l’atome comme « arme de bataille ».
La dissuasion s’adresse à « toute menace d’origine étatique contre nos intérêts vitaux, d’où qu’elle vienne et quelle qu’en soit la forme ». Et si un Etat se méprend sur la détermination de la France à préserver ces intérêts, « un avertissement nucléaire, unique et non renouvelable, pourrait être délivré ». Le pays a prévu de dépenser 37 milliards en euros courants de 2019 à 2025 pour moderniser ses forces nucléaires.
Parapluie américain
Il précise deux points. D’abord, en cohérence avec le concept stratégique de l’OTAN et les Livres blancs de la défense français depuis 2013, « forces conventionnelles et forces nucléaires s’épaulent en permanence », dans « un tout cohérent ». Le second concerne l’Europe, à l’heure où le parapluie nucléaire des Etats-Unis est de nouveau mis en doute : « Nos forces nucléaires renforcent la sécurité de l’Europe par leur existence même et à cet égard ont une dimension authentiquement européenne. » La solidarité « inébranlable » de la France avec ses alliés fait que « les intérêts vitaux de la France ont désormais une dimension européenne ».
[ad_2]
Source link
Have something to say? Leave a comment: