Éjaculer 21 fois par mois réduirait le risque de cancer de la prostate, selon des chercheurs

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Une étude scientifique menée par l’université d’Harvard et celle de Boston révèle qu’éjaculer à raison de 21 fois par mois serait salutaire pour la santé. Les observations de ce groupe de chercheurs suggèrent qu’une éjaculation fréquente (via des rapports sexuels ou la masturbation) pourrait diminuer le risque de cancer de la prostate chez l’homme. Pleins feux sur ces résultats surprenants, relayés par nos confrères de France Soir.

Décrié par certains, revendiqué par d’autres, le plaisir solitaire n’est pas toujours assumé et peut faire l’objet de tabous. Pourtant, cette pratique n’est pas sans contribuer à l’épanouissement sexuel. Mieux encore, elle serait bénéfique aux hommes pour prévenir le cancer de la prostate à en croire une étude. 

Faisons le point sur le cancer de la prostate

Comme en témoigne une publication de Santé Publique France, on recensait en 2015 près de 50 000 nouveaux cas de cancers de la prostate. Cette pathologie se traduit par un amas de cellules cancéreuses qui se logent dans la glande prostatique. Ce type de cancer chez l’homme est le plus fréquent devant les cancers pulmonaires et colorectaux.

Généralement, cette affection localisée au niveau de la prostate progresse lentement. Toutefois, il peut arriver dans certains cas, qu’elle se propage vers des organes voisins (vessie, rectum ou os) en y formant des métastases. Il est par ailleurs important d’effectuer un dépistage afin de prendre en charge les cancers de la prostate localisés de manière efficace. Cela permettra de détecter la maladie à son stade précoce, notamment pour les hommes de plus de 50 ans auxquels on proposera le test et ceux ayant un risque de développer la maladie. Pour ces derniers, le médecin vérifiera surtout leurs antécédents familiaux. 

Il est également nuancé que ce cancer est à distinguer des adénomes de la prostate ou de l’hyperplasie bénigne de la prostate. Celles-ci restent des tumeurs bénignes qui ne témoignent pas d’un cancer ou d’un état précancéreux. Par ailleurs, les adénomes prostatiques seraient fréquents chez les hommes de plus de 50 ans, révèle le Dr Adam Vardi, urologue. 

Les hommes devraient se masturber 21 fois par mois selon la science – Source : IFL Science

Quid de l’éjaculation et du cancer de la prostate ?

Relayée par France Soir et publiée dans la revue European Urology en 2016, l’étude des chercheurs d’Harvard et de Boston suggère que les hommes qui éjaculent plus de 21 fois par mois (via des relations sexuelles ou la masturbation) auraient sensiblement moins de risques de contracter la maladie. Un questionnaire adressé à 31 925 participants en bonne santé a mis en avant la fréquence de leur éjaculation. Ensuite, l’équipe a suivi les hommes de l’étude pendant 18 ans, afin de noter ceux qui ont contracté un cancer de la prostate pendant cette longue période.

Comme le rapporte le Huffington Post, cette évaluation s’est faite à trois intervalles différents. La première s’est effectuée l’année précédant l’attribution du questionnaire, la seconde lorsque les participants avaient une vingtaine d’années et la troisième, vers la quarantaine.  Résultat :  « les hommes qui signalent des résultats plus élevés en termes de fréquence d’éjaculation à l’âge adulte sont moins susceptibles d’être diagnostiqués par la suite avec un cancer de la prostate » a indiqué Jennifer Rider, chercheuse chargée de l’étude.

Une étude à prendre avec des pincettes

Si les résultats relayés par les médias évoquent la masturbation, c’est parce que cette activité solitaire représente concrètement le moyen le plus accessible pour de nombreux hommes d’atteindre cette fréquence d’éjaculation, à savoir 21 fois par mois. Pour autant, il existe certaines limites à cette recherche qu’il convient de prendre en compte. En effet, si les chercheurs suggèrent les bienfaits de l’éjaculation fréquente, les résultats recueillis ne permettent pas d’en savoir plus sur ce mécanisme. Comme le souligne Pourquoi Docteur, « les chercheurs n’expliquent pas les raisons qui peuvent expliquer pourquoi éjaculer réduit les risques de développer un cancer de la prostate ». Par ailleurs, France Info rappelle que les résultats ont pu être influencés par les habitudes de vie des hommes interrogés, or ces dernières n’ont pas été prises en compte dans la recherche. Il en va de même pour les conditions d’éjaculation (rapport sexuel ou masturbation masculine). Enfin, les données de l’étude ne reposent que sur les déclarations des participants et leurs réponses au questionnaire. Le Dr Carmelita Swimer, médecin généraliste, confie qu’il existe encore de nombreuses inconnues à ce sujet qui doivent pousser à la prudence. 

L’éjaculation pour éliminer les toxines ?

Cité par le Huff Post, Ian Kern, psychothérapeute et conseiller en sexualité à New York, estime que l’éjaculation pourrait favoriser l’élimination des toxines et des bactéries néfastes. Ces mêmes éléments qui pourraient s’accumuler dans la prostate. Néanmoins, il reste difficile d’identifier en quoi les orgasmes aideraient à bénéficier d’une meilleure santé.

Il ajoute que la différence entre une éjaculation produite après une masturbation ou pendant une relation sexuelle n’a pas d’importance. Il précise de ce fait, que « faire du sexe une priorité est donc également utile ». 

En dehors de l’observation de la recherche, le psychothérapeute rappelle également que la masturbation est liée à plusieurs avantages, dont le sentiment de plaisir et de relaxation que l’on attribue à l’activité sexuelle de manière générale. Le plaisir solitaire est « l’occasion de prendre soin de soi » et peut tout aussi être un outil de distraction sain et un recours naturel capable de réguler l’anxiété, ajoute le spécialiste.

Quels sont les symptômes d’un cancer de la prostate ?

Il convient de noter qu’au départ, le cancer de la prostate est souvent asymptomatique. Cependant, à des stades plus avancés de la maladie, le patient peut subir des troubles urinaires pendant lesquels la tumeur grossissante, va réduire le volume de l’urètre, explique Le Figaro. A savoir que ce sont également des signes qui peuvent se manifester pour un adénome prostatique (tumeur bénigne). Il en résulte :

  • Des besoins impérieux d’uriner
  • Une difficulté à amorcer la miction
  • Un faible jet d’urine (qui peut être accompagné de douleurs ou de brûlures).

Parmi les autres symptômes de la maladie, figurent les troubles de l’érection, du sang dans les urines ou encore des troubles inflammatoires de la prostate. En outre, il peut arriver que le côlon se comprime, générant ainsi des troubles digestifs tels qu’un faux besoin d’aller à la selle ou une constipation.

Si la maladie progresse encore et atteint des organes voisins de la prostate, le patient peut être affecté par des douleurs osseuses, des troubles rénaux et des douleurs au bas-ventre.

En quoi consistent les examens ?

L’une des méthodes les plus récurrentes et de fait, les plus efficaces, est le toucher rectal qui servira à identifier l’éventuelle formation d’une masse dans la prostate. Le médecin peut également être amené à prescrire un dosage sanguin du taux de PSA (Prostate Specific Antigen), éclaire le Dr Pierre-Olivier Bosset, chirurgien urologue. 

En outre, une biopsie peut être préconisée suite à laquelle, un bilan plus détaillé sera effectué si les résultats s’avèrent positifs. Les biopsies permettent d’évaluer plus en profondeur la progression du cancer, sa nature et son extension. Toujours d’après le médecin, la biopsie est contrôlée par échographie ou par IRM guidée. 

Vous l’aurez compris, se protéger des risques liés à la maladie est loin de reposer sur la masturbation ou l’éjaculation excessives. Relayés par un dossier santé du Figaro, certains facteurs de risques sont toutefois considérés modifiables, en se focalisant notamment sur deux pans essentiels : l’hygiène de vie et le dépistage du cancer.

Le rôle d’une bonne hygiène de vie est celui de protéger contre les facteurs de risques capitaux. Quant au rôle du dépistage et des examens, c’est d’identifier un cancer lors de sa phase précoce. Grâce à cela, le patient pourra bénéficier d’un traitement plus efficace. 

Par ailleurs, Ian Kern conseille de suivre un régime alimentaire à base de plantes et d’y intégrer une bonne quantité de poisson pour son apport important en oméga-3 et en acides gras. En plus de ces recommandations, il conseille aussi d’ajouter des aliments rouges comme la tomate, riche en lycopène. Enfin, il établit l’importance des examens médicaux dont celui de la prostate ainsi qu’une activité physique régulière. En effet, il est possible d’intégrer des exercices à son quotidien, notamment en optant pour la marche sur le trajet du travail, en prenant les escaliers ou en pratiquant tout simplement une activité sportive. 

Bien que l’impact de ces conseils reste complexe à vérifier, le Dr Bosset recommande également de :

  • Favoriser une alimentation riche en lycopène et en vitamine E
  • Consommer des légumineuses
  • Eviter les aliments trop riches en calories
  • Réduire la consommation de viande rouge et d’aliments trop riches en calcium 

Pour en savoir plus sur les risques du cancer de la prostate ou en cas de doute sur votre état de santé, n’hésitez pas à consulter un médecin pour vous éclairer et établir un diagnostic fiable.



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