[Editorial] Le monde d’après | Clicanoo.re

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Rien ne change, malgré la crise. Ce sentiment se dégage du tableau politique qui s’étale depuis quelques jours et qui rythmera notre quotidien de déconfiné dans les prochaines semaines, ce jusqu’au 28 juin au soir du second tour des municipales. Ces élections ont la peau dure. Arrangements, mariages forcés, déchirements… rien ne change. Non, vraiment le monde d’après n’est pas pour demain.

 

Pourtant, il nous avait été vendu à plusieurs reprises. Il y a deux ans, lors de la crise des “gilets jaunes”. Des élus qui s’étaient montrés choqués face à une crise jugée inédite. Les politiques de tout bord s’étaient engagés à promettre plus de démocratie participative, à remettre l’Homme au centre de leurs considérations. Que reste-t-il deux ans après ? Pas grand chose.

 

Que dire lorsque la seconde crise est arrivée, cette fois-ci sanitaire, prenant tout le monde de court. Emmanuel Macron l’a évoqué en plein confinement, exprimant sa volonté d’engager un tournant politique majeur après la crise du Covid-19, imaginant un nouveau monde d’après. A l’échelle locale, cette idée louable semble déjà bien dépassée. Comme si ces élections municipales continuaient de refléter ce monde d’avant, pourtant décrié et contesté à plusieurs reprises, mais échappant au commun des mortels.

 

En face, se trouvent des élu(e)s accrochés à leur pouvoir. Bien décidés à garder leur pré carré coûte que coûte. Il ne s’agit plus de faire de ces élections un exercice de nos droits démocratiques voulu par bon nombre d’électeurs, mais de continuer à garder cette main sur l’appareil municipal, même si en politique tout n’est jamais vraiment écrit. Il suffit de remonter trois ans auparavant. La République en Marche (LREM) était arrivée au pouvoir portant Macron jusqu’au siège de président de la République, faisant imploser les partis traditionnels, mélangeant les cartes et les couleurs politiques, brouillant les pistes, faisant un trait sur ce monde d’avant pour celui d’après. Un changement de courte durée…

 

Trois ans plus tard, il est déjà en train de s’effacer pour laisser de nouveau place à ce qui se faisait avant. Les partis traditionnels reprennent la main, n’hésitant pas à s’acoquiner entre eux, on pense à Lyon où l’ancien ministre de gauche passé à LREM, Gérard Collomb, a pactisé avec Les Républicains, pour tenter de garder son fauteuil de maire. Que dire ici, lorsque l’on voit ce qu’il se trame dans certaines communes de La Réunion.

 

Ces alliances contre-natures ou forcées existent partout. Tout ça pour quoi ? Garder la mainmise en mettant de côté une nouvelle fois les électeurs. Le monde d’avant à la vie dure et le monde d’après n’est pas pour tout de suite.

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